Bétails de min coin

Chouette chevêche mâle dans son pommier à cidre en fleurs. Il est sorti plus d'une heure avant le coucher du soleil pour prendre un bain de lumière. Je ne sais pas encore où niche la femelle mais j'ai bon espoir qu'il y ait des jeunes cette année. 

Rencontre fabuleuse avec le hibou petit-duc scops dans un village d'Occitanie. Je l'avais déjà entraperçu en Hongrie il y a plusieurs années mais là, j'ai pu vraiment passer du temps avec lui.

Je l'avais déjà entendu chanter il y a quelques années dans un palmier mais impossible de le voir en pleine nuit. J'ai un livre sur les rapaces nocturnes en préparation depuis des années. Le petit-duc faisait partie des espèces dont je n'avais aucune photo. Je me suis dit que je devais mettre le paquet cette année lors de mes vacances dans le sud car il est absent de Picardie, mon lieu de résidence.

Le soir de mon arrivée en Occitanie, j'écoute depuis mon lieu de résidence. J'entends un chant flûté et sonore au coeur du village ! Je file et là, véritable bonheur : 3 hiboux chantent à tue-tête dans les platanes !

Au début, impossible de les voir. Il fait nuit. Les hiboux sont minuscules et perchés tout en haut des branches. Comme souvent, la patience paie. Je reste des heures à attendre et à observer. Miracle : un hibou a choisi une cavité dans une partie éclairée de la place. Pas farouche pour un sou, il se laisse approcher sans broncher. Ce petit jeu a duré une semaine où j'ai pu faire toute une série de photos que je n'aurais jamais espérée. Ne reste plus que la chouette de Tengmalm pour finir mon livre. Un beau challenge !

Intrigué, le petit-duc me dévisage pendant de longues secondes. Parfois il pénètre en fond de la cavité, rejoint parfois un autre hibou (mâle ou la femelle, je ne saurai dire). J'ai assisté à de nombreux accouplements en cette mi-avril mais je n'ai jamais eu assez de lumière pour faire une photo. Pour moi qui n'avais jamais observé cet oiseau, j'ai été servi. Ca restera vraiment une rencontre inoubliable.

Le petit-duc apprécie la présence le voisinage de l'homme. Il niche souvent au coeur des villages, dans les platanes du pourtour méditerranéen.

En journée et à cette période, les petits-ducs que j'ai observés n'étaient pas présents dans les nombreuses cavités des platanes. Il faut dire que la concurrence est rude et que les cavités sont visitées par les étourneaux sansonnets et les choucas des tours. Les hiboux préféraient se reposer dans des arbres alentours comme dans ce figuier. Il m'a fallu pas mal de temps pour les trouver. Complètement sûrs de leur camouflage, collés au tronc ou aux branches, mimétiques et immobiles, ils ont accepté ma présence à quelques mètres. En soirée, avant de s'envoler, j'avais toujours droit à un accouplement sous mes yeux.

N'habitant pas sur place, je ne sais pas à quelle période la ponte aura lieu et comment les hiboux arriveront à déloger les oiseaux diurnes qui pourraient s'y installer. Il s'agit quand même du plus petit hibou d'Europe (20 cm et moins de 100g).

Réjection d'une pelote (que je n'ai pas retrouvée malheureusement) faite de résidus d'insectes, les proies du hibou petit-duc.

Voilà, fin d'une recontre fabuleuse que j'espère revivre un jour.

Enfin ! Après avoir cherché et affûté à de nombreuses reprises, j'ai trouvé la loge qui sera sans doute occupée par le couple de pics noirs de ce bois. J'ai recensé 7 loges creusées dans des hêtres. Certaines sont squattées par les pigeons colombins qui sont là en grand nombre ou par les sittelles torchepot qui réduisent l'ouverture à leur petite taille à l'aide de glaise. J'ai cru un moment que le couple utiliserait la loge qui sert de dortoir au mâle durant l'année quand j'ai vu celui-ci dégager des brindilles apportées par les pigeons.

Les relais ont déjà commencé. Et comme d'habitude, c'est le mâle qui est le plus mis à contribution chez les pics noirs. Il est probable que les pics couvent déjà. Je vais ne plus revenir à la loge avant le mois de mai quand les jeunes seront nés pour éviter tout dérangement.

Un bec en forme de poignard qu perfore sans problème les troncs pour chercher les insectes xylophages ou pour creuser les loges.

Un genre de Dracula dans sa cape.

Gorge-bleue à miroir en baie de Somme.

Ici, il est tel un troglodyte mignon, la queue relevée.

Un grand classique : j'attends le petit migrateur sur un perchoir mais il ne se montre pas pendant plus d'une heure. Je décide de remballer mon affût. Mon appareil est rangé dans le sac, je plie ma tente. C'est alors que la gorge-bleue tombe toutes ailes et queue écartées à 3 mètres de moi ! J'ai pas de bol, haha !

Les chouettes chevêches commencent à intensifier leurs accouplements. Lors de mes dernières observations, le femelle passait seule la journée dans cette cavité, le mâle chantant dans un lierre juste à côté. Cette soirée-là, aucun chant. J'ai pressenti qu'il était avec la femelle à l'intérieur. Pari gagné ! Ils sont venus s'accoupler sur une branche à 5m juste au-dessus de mon affût.

Gorge-bleue à miroir en baie de Somme.

Je cherche la nouvelle loge des pics noir en ce mois de mars mais sans succès pour l'instant. Ils creusent généralement dans de grands frênes dont le tronc est bien lisse pour empêcher la martre d'accéder au nid. Après plusieurs heures d'attente, le mâle rejoint sa loge nocturne pour aller y quérir quelques branchages qu'il a emportés. Sûrement l'évacuation de colombins lui ayant piqué sa loge l'an passé.

Juste devant moi, deux mâles de pics mar viennent se bastonner ! Cela faisait des années que je n'en avais pas vus. malheureusement, je n'ai pas réussi à avoir les deux sur la même photo. On voit la crête toute hérissée de l'oiseau ayant chassé son concurrent. Juste après, il est allé inspecter prudemment la loge du pic noir qui était reparti.

Grimpereau des jardins, ou des bois, j'avoue que je n'arrive pas à faire la différence.

Les pigeons colombins sont en pleine roucoulade et sont aussi très intéressés par les loges du pic noir.

Les chouettes chevêches que je suis depuis plusieurs années dans une pâture plantée de vieux pommiers sont toujours au rendez-vous. Les vieux fruitiers centenaires tombent les uns après les autres après les tempêtes mais offrent encore quelques cavités pour la reproduction. L'an dernier, c'est le mâle qui occupait cet arbre à cette époque. En ce moment, c'est la femelle. Le mâle semble moins fixé. Il est à des endroits différents chaque soir. Les accouplements commencent timidement. Lors de mon premier affût, ils sont venus s'accoupler à 5m au-dessus de mon affût !