Pluvier doré (Islande)
Un oiseau bien sympathique que j'avais rencontré pour la première fois aux alentours d'Amiens dans des labours. Quel plaisir de le redécouvrir dans un ce décor somptueux de champ de lave recouvert de mousse et de lichens. Pas farouche pour un sou, le mâle cherche un petit promontoire pour asseoir son territoire. la femelle lui répond non loin de là.
Sangliers (Côte picarde)
Une fois n'est pas coutume, je m'essaie aux mammifères. Dans une pâture fraîchement fauchée de la côte picarde, je m'installe dans une petite dépression qui me fait à peine dépasser du sol. Je mets mon filet de camouflage. Devant moi, la prairie et les boules de foin. Dans mon dos, un fossé rempli d'eau malgré la sécheresse. Des mouettes rieuses, des vanneaux et des cormorans me survolent. Vers 20h30, j'entends un chahut incroyable à 2m derrière moi dans l'eau agrémenté de cris plaintifs quasi humains. Ce sont des sangliers qui font un raffut de tous les diables ! Je me suis mis contre le vent, ils ne me sentent pas malgré l'extrême proximité! Je m'attends à les voir sortir du fossé à tout instant. J'avais d'ailleurs repéré une coulée en arrivant et je m'étais posté à une vingtaine de mètres de là. Finalement, il me faudra attendre précisément l'heure du coucher du soleil, 21h49, pour que deux marcassins sortent des hautes herbes, suivis par une laie. Les marcassins suivent la clôture et filent droit sur moi ! Le plus dégourdi arrive à 5m de moi, s'arrête, me sent et fait machine arrière en poussant un grognement. La laie ne semble pas s'en émouvoir. Elle reste juste devant moi et me sent une fois arrivée à la même distance que son petit. Je suis assez bluffé car j'ai fait une marche d'approche de plus d'un kilomètre à travers champ avec mon gros sac à dos par une température de 38 degrés. On peut dire que j'ai sué et que je dois sentir l'homme à des kilomètres ! Bonne soirée en tout cas. En partant, je croise deux chevreuils que j'espère photographier la prochaien fois.
Chouette effraie
Jeune chouette effraie, dernière d'une fratrie de 7 née dans une grange de Thiérache axonaise. Ceci grâce à l'agriculteur propriétaire des lieux qui accueille volontiers chez lui chouettes efraies et chevêches en disposant des nichoirs. Le soleil s'est couché ce soir-là à 21h39 et les chouettes ont commencé à chuinter à ce moment-là. Les jeunes sont volants et se sont retournés au nichoir à 22h20, éclairés seulement par un réverbère.
Chouette chevêchette (Hautes-Alpes)
Rencontre avec la plus petite chouette d'Europe, la chevêchette, lors d'une stage photo dans les Hautes-Alpes organisé par David et Stéphanie Allemand. La chevêchette est un rapace nocturne... on ne peut plus diurne qui est visible toute la journée. Il n'est pas facile de la trouver mais une fois son chant flûté repéré, on peut l'approcher sans problème. Elle n'est vraiment pas farouche et est même venue se pser à plusieurs reprises juste au-dessus de nos têtes.
La photographier en sous-bois par une journée de grand soleil a été le plus difficile. Les contrastes étaient très durs et beaucoup de photos ont fini à la poubelle. Je priais pour qu'un nuage vienne adoucir la lumière. Heureusement, cela s'est produit à quelques reprises et notre chouette a eu le bon goût de se percher sur une branche de mélèze recouverte de lichens.
Un mer de nuages que notre chevêchette a surplombé en se perchant sur le sapin au milieu. Le temps que file chercher mon 70-200 dans mon sac resté quelques dizaines de mètres en contrebas et que je revienne le coeur battant la chamade, elle s'était perchée sur une autre cime moins photogénique. Pas grave, l'image restera dans ma mémoire.
Brouillard matinal qui donne une certaine atmosphère à cette première rencontre.
Deuxième jour sur un autre site à la découverte d'une nichée de 4 jeunes sorrtis la veille du nid. Après une marche d'approche où nous avons vu un pic noir adulte poursuivre un autour qui tentait de prédater un de ses jeunes et un couple de circaètes Jean-Leblanc qui paradait, nous entendons les jeunes chuinter.
Les adultes sont postés à proximité et sont venus les nourrir à quelques occasions durant la journée.
Un moment assez exceptionnel : la femelle adulte est venue apporter un campagnol à ses jeunes qui se sont regroupés juste au-dessus de nos têtes pour recevoir la becquée. L'adulte a consciencieusement déchiqueté la proie en petits bouts qu'elle donnait alternativement aux poussins.
Jeune quémandant.
Avec cette mouche comme élément de comparaison, on se rend bien compte de la petitesse de cette boule de plumes.