chouettes chevêches (Somme)
Petit détour début avril pour visiter un couple de chouettes chevêches que je suis depuis un an. Les chouettes sont actives une heure avant le coucher du soleil, surtout par le chant. Visiblement, elles cherchent une cavité qui est différente de l'an passé.
J'assiste pour la première fois à plusieurs accouplements, 3 par soir à intervalle de 10 mn ! Je suis très content même si elles changeaient de perchoir assez fréquemment. C'est le coup de bol pour être bien placé. J'espère avoir un cadrage plus serré l'an prochain.
Les chouettes ne viennent pas là où je les attendais mais se placent pile poil (en fin pile plume) dans le nuage clair. Un contre-jour plutôt sympa, je trouve.
Quand la chouette chante, on voit bien sa gorge blanche.
On dirait qu'une nouvelle cavité a été choisie cette année.
Le couple dans le pommier en fleurs.
Butor étoilé (côte picarde)
Voici une rencontre peu commune, surtout en cette période. Généralement, le très discret butor étoilé se dévoile par période de grand froid quand il se voit contraint de sortir de la roselière pour trouver de la nourriture quand l'eau gèle. Le restant de l'année, il est quasi invisible.
On peut entendre son chant caractéristique au début du printemps mais de là à l'observer*, c'est une autre paire de manches.
C'est donc une grande chance d'avoir pu photographier cet individu dans un biotope assez invraissemblable : à découvert dans une prairie humide, près d'une petite roselière et en pleine journée. Se sachant observé mais pas déangé pour autant, il tend le cou pour se confondre avec un roseau (ici des herbes sèches). Un camouflage très efficace !
Précision : l'autofocus a eu beaucoup de mal à accrocher, sûrement en raison du plumage du butor. La plupart de mes photos étaient floues. Cela m'a fait le coup à chaque fois que j'ai rencontré un butor.
* un grand merci à la personne qui m'a donné le renseignement.
Le butor est tranquille, très tranquille, trop tranquille. Il peut rester de très longues minutes immobile. Il faut s'armer de patience et avec un peu de chance, il sortira du bois, enfin des herbes !
Pour rejoindre sa maigre bande de roseaux, le butor s'aventure à découvert. Il s'élance alors à la vitesse de la tortue. A la moindre alarme, il n'accélère pas mais se fige et tend le cou, même s'il n'y a rien autour de lui.
Il semble que cet individu ait un problème à l'aile droite. Il a été vu en vol mais il doit être d'une certaien façon handicapé. Ceci explique peut-être son comportement peu farouche.
Toujours étonnant le regard des échassiers vu de face.
Pouvoir observer un tel oiseau aussi longtmeps (3 heures) a été une chance insolente. Mes autres rencontres avec cet oiseau ont été beaucoup plus brèves.
Pendant cette chasse il a attrapé de nombreux tritons. Pauvres petites bêtes qui ont eu le malheur de croiser sa route. C'est pour cela que je protège la mare de mon jardin avec des filets de pêche au printemps car les hérons n'en feraient qu'une bouchée, enfin une becquetée.
Allez, une petite dernière pour la route de cette série. Je n'arrive pas à choisir laquelle je préfère !
Phragmite des joncs (côte picarde)
Phragmite des joncs, petit passereau migrateur très bruyant que l'on ne peut manquer lors d'une visiste de la roselière. Il se laisse beaucoup plus voir que la bouscarle de cetti ou la rousserole effarvatte que je n'ai pas encore pu photographier.
Les phragmites sont présents en grand nombre et s'approprient chaque coin de la roselière. Même par temps venteux, ils continuent à chanter et à monter sur les tiges de roseaux contrairement aux gorges bleues pour lesquelles j'étais venu mais sans succès.
Crapaud commun (Amiénois)
Fin de l'épisode printanier des crapauds. Ils sont arrivés le 13 mars et ont disparu le 11 avril. Entre temps, ils s'étaient évanouis pendant une semaine durant le retour du froid entre le 17 et le 25.
Toutes les pontes sont là. Il reste les tritons alpestres que j'espère vous montrer un jour si j'arrive à faire une photo subaquatique.
Une mouchette sur le bout du nez. Gare !
C'était le 4 avril. A un moment, tous les crapauds s'agglutinent dans une espèce de mêlée orgiaque. Il faut dire que le sex ratio est très en défaveur des femelles chez les crapauds communs. Sur les 30 crapauds que j'ai comptés, il n'y a que 3 ou 4 femelles. Elles sont prises d'assaut ! Plus le teps avance, plus les mâles se font insistants et à la fin, ça dégénère en une partie fine aquatique où une femelle est ceinturée de toute part. Le mâle qui est accroché depuis plusieurs jours sur la femelle en question essaie désespérement d'écarter les autres mâles. Ce petit jeu ne dure que 1 ou 2 journées.
Les crapauds mènent une vie terrestre excepté quand ils retournent à la mare pour se reproduire pendant un petit mois de l'année. A la fin de cette période, ils sortent un peu plus de l'eau et j'ai pu en voir arpenter très tanquillement les abords de la mare.
Sarcelle d'été (côte picarde)
Sarcelle d'hiver mâle, une très belle rencontre que je n'avais pas faite avec cette proximité depuis des années.
La sarcelle m'a gratifiée d'une belle toilette et d'un beau bain pendant de longues minutes. J'ai pu entendre son chant bien particulier qui ressemble à une crécelle. Cette espèce quitte totalement le continent européen en hiver pour l'Afrique. Peu de couples nichent en France. La plupart nidifient en Europe du nord et en Russie.
Spatule blanche (côte picarde)
Belle rencontre avec une spatule blanche en pleine action de pêche. J'avais lu qu'elle se nourrissait de petits poissons, vers et mollusques qu'elle repère grâce à son bec, mais là, je crois qu'elle est passée dans la catégorie héron ! Elle a eu d'ailleurs beuacoup de mal à l'attraper et à l'avaler. Cela lui a pris au moins 10 mn.