troglodyte mignon
Chouette chevêche et troglodyte mignon (Somme)
Dans le brouillard matinal, l'adulte femelle vient par chance se poser juste devant mon affût. Un peu plus loin, un jeune volant de l'année quémande de la nourriture à découvert sur un piquet toute la matinée. L'adulte mâle est deux piquets plus loin mais le laisse chuinter sans ^prêter attention. Dans peu de temps, les adultes disperseront les jeunes qui iront trouver dans un rayon de quelques kilomètres leur propre territoire.
Sur un autre site, un jeune appelle au crépuscule ses parents. Apparemment, ils n'ont pas l'air très pressés de le ravitailler car je ne les ai ni vus ni entendus. C'est peut-être l'heure pour ce jeune de commencer à se débrouiller tout seul.
Juste derrière moi se battent au sol deux jeunes pics verts. Pourquoi ces choses-là n'arrivent-elles pas devant mon objectif ? Je vais méditer là-dessus en allant me coucher...
Après la chouette, place au troglodyte !
Troglodyte mignon (Vallée de l'Hallue, Somme)
Je suis en recherche d'un terrier de martins-pêcheurs. Je vois la flèche bleue filer au ras de l'eau, je l'entends passer et crier auprès de moi mais je n'arrive pas malgré mes recherches sur le long des berges à localiser le nid. C'est souvent en allant prospecter pour quelque chose qu'on en déniche une autre. De nombreux troglodytes chantent à tue-tête et je tombe sur un spécimen pas trop farouche qui me montre l'emplacement de son nid.
Un peu de mousse pour un nid douillet.
Le nid se situe dans une vieille souche d'un arbre mort qui borde la rivière. Derrière le lierre, impossible de détecter quoi que ce soit.
Puis le troglodyte mignon vient marquer son territoire en chantant au sommet de la souche. Il est étonnant qu'un si petit oiseau (le deuxième plus petit oiseau d'Europe après le roitelet huppé puisse chanter avec un tel volume sonore.
Le troglodyte mignon est très actif, très remuant. Même s'il n'est pas très farouche, il n'est pas facile de le photographier en raison de sa petite taille et de sa vélocité. On le reconnaît facilement à sa petite queue qui est très souvent relevée tel un panache ou un périscope.
La plupart du temps, voici comment on peut l'observer : caché dans les buissons, les petits taillis. Il reste cependant plus aisé à observer que la bouscarle de Cetti ou le rossignol, tous deux très sonores mais invisibles dans les ronces et les buissons.
J'ai repéré quelques postes de chant et quelques affûts ont été fructueux, d'autres pas du tout!
Bye petit troglo.