chouettes effraies
Concours photo festival de l'oiseau 2024
Deux de mes photos (effraies et chevêchette) ayant atteint la phase finale du concours du festival de l'Oiseau sont encore en lice pour le prix du public. Vous pouvez voir l'exposition du concours au Crotoy, rue Edel à la maison Toulouse-Lautrec. Si l'une d'entre elles vous plaît, n'hésitez pas à voter pour elle sur place.
Vous pouvez me retrouver en compagnie d'autres photographes aux Rencontres Photo de la Photo Nature à Cayeux-sur-mer rue du Général Sizaire sous le chapiteau les 27 et 28 avril.
Mon image de chouettes effraies est arrivée en phase finale du concours Glanzlichter (Allemagne)
Deux de mes images reçoivent la mention Highly Commended au concours Asferico
Publication d'une de mes photos de chouettes effraies dans le catalogue des expos photos Aves 2023
Chouettes effraies (Picardie)
Pour la deuxième année consécutive, le nichoir que j'ai installé dans cette chapelle fonctionne. Il y a eu à nouveau de la reproduction. Je dirais au moins 3 jeunes mais je n'ai pas eu trop le temps d'y aller et surtout, j'étais absent en juillet et les jeunes étaient déjà bien grands et moins visibles.
Deux jeunes dont un en livrée rousse.
Chouettes effraies (Picardie)
Il y a presque 2 ans, j'ai installé dans cette chapelle un nichoir à effraies. Le lieu était occasionnellement fréquenté par une effraie mais une nidification n'était pas possible car il n'y avait aucune surface plane en hauteur. La pose du nichoir, lourd et volumineux, tenu aux poutres du toit par un système de cordages à 3,50m de haut, a été une sacrée épreuve physique. J'ai été aidé dans cette tâche sans quoi cela aurait été impossible.
Durant la première année, malgré plusieurs affûts, aucun oiseau n'est apparu. Ce n'est qu'en décembre dernier qu'une effraie s'est installée durablement. Je sais aujourd'hui que c'est le mâle (que l'on voit à gauche). Quelques mois plus tard, gros coup de palpitant quand une deuxième effraie est apparue. La femelle s'est installée dans le nichoir. Tout semblait indiquer qu'une ponte aurait lieu. Jusqu'à début juillet, je n'ai vu aucun nourrissage. Le mâle s'envolait, allait visiter quelques instants la femelle, puis plus rien. Tout début juillet, les deux effraies ont quitté le nichoir et se sont faits des papouilles sur le toit. J'ai cru que la reproduction avait avorté et qu'une nouvelle parade avait lieu.
En fait non : il n'y avait plus assez de place dans le nichoir car il était occupé par 4 jeunes ! Inutile de vous dire ma joie en découvrant tout ce petit monde venant admirer le monde depuis leur balcon.
Ici le mâle adulte, le seul blanc de la famille ! L'effraie des clochers est surnommée aussi dame blanche. La plupart ont en effet une livrée blanche et quelques-unes sont rousses. C'est le cas de la femelle adulte qui a transmis la couleur de son plumage aux 4 poussins. Maman toujours, papa peut-être, haha !
Les jeunes sont particulièrement curieux. Ils peuvent sortir à la lumière du jour pour inspecter les alentours mais le plus souvent, il faut attendre le crépuscule ou l'aube. L'ambiance est alors terrible en fin de journée avec simultanément les chants de la chevêche et de la hulotte dans les pâtures et bois avoisinants. Les chants de l'effraie sont beaucoup moins mélodieux, sinon glaçants, ce qui n'a pas arrangé sa réputation dans les siècles passés. J'étais en place souvent à 4h30 le matin. L'activité était intense durant la nuit. Les oiseaux me passaient dessus et sont même venus à deux reprises se percher sur ma tente affût ! N'ayant pas mis les arceaux, j'ai reçu deux effraies sur la tête !
La quadrature du cercle !
Les jeunes rentraient au nichoir vers 5h45 mais aimaient profiter du jour naissant. En revanche, à la moindre voiture passant en contrebas, tout le monde rentrait. On voit bien le grand disque facial permettant une écoute optimale pour la chasse nocturne.
Cette image fut un moment extraordinaire. Les jeunes effraies sont sorties relativement tôt en soirée. La lumière du jour était encore suffisamment présente pour que le ciel garde ses couleurs crépusculaires et le réverbère tout proche venait de s'allumer. Le mélange de lumière est juste ce que je voulais car je n'utilise aucune lumière additionnelle. Toutes les photos sont faites sans flash en lumière ambiante.
L'éclairage public étant automatique, le temps d'allumage du lampadaire était très variable durant l'été. Durant les jours les plus longs, le temps d'éclairage était de... 30 secondes par nuit ! Plus récemment, il avoisinait les 45 mn, ce qui m'a laissé plus d'opportunités pour photographier les chouettes.
Je dois dire que les conditions de prise de vues étaient assez rock'n roll : dans une tente d'1m², pour multiplier mes chances, j'ai installé, en plus de mon sac à dos et du siège, deux trépieds avec deux boîtiers et deux téléobjectifs (70-200 pour les plans larges et le 500 pour les gros plans). J'ai dans chaque main une télécommande reliée à chacun des boîtiers (en mode relevage automatique du miroir) car je travaille à des vitesses très lentes. Le moindre mouvement ou le moindre accroc du téléobjectif sur la toile de tente rendent la photo floue. La mise au point est manuelle (pré-réglage). Si l'oiseau vient là où je ne l'attends pas, la mise au point se fait en live view directement sur le boîtier. Il y a eu pas mal de déchets mais je suis super content au final. Et les jeunes acceptent beaucoup plus les mouvements et les bruits que les adultes.
En juillet, lorsque les adultes avaient déserté le nichoir et se papouillaient. Je pensais alors que la reproduction avait avorté et que de nouvelles parades avaient lieu. Heureusement, je me trompais !
Quand le plumage épouse l'architecture du toit !
Je n'ai jamais réussi à avoir les 6 effraies en même temps, mais 5, c'est déjà pas mal !
Bain de soleil à l'aube.