aisne
Pie-grièche écorcheur et tarier pâtre (Thiérache axonaise)
Belle rencontre avec des pies-grièches écorcheurs en Thiérache axonaise. J'ai pu observer dans une magnifique prairie humide un couple en train de nourrir ses jeunes. Il y avait aussi au moins un autre mâle qui se castagnait plusieurs fois par jour avec celui du couple. Une clôture séparant deux pâtures semblait être la limite territoriale entre les deux pies. C'est un oiseau migrateur magnifique qui chasse les insectes et jusqu'aux micro-mammifères. Il est posté sur les piquets ou des plantes et pratique même le vol en stationnaire à faible hauteur. Malheureusement je n'ai pas pu figer cet instant. Ici le mâle avec son bandeau noir de pirate sur les yeux.
La femelle qui chasse sitôt après avoir nourri ses jeunes dans une haie touffue.
Le tarier pâtre utilise les mêmes perchoirs que la pie-grièche écorcheur. Quand ce dernier s'en rend compte, il vient promptement l'en chasser !
Chouette chevêche (Thiérache axonaise)
Je n'ai pas eu de bol avec les deux couples de chouettes chevêches que je suis habituellement dans la Somme. Pour des raisons inexpliquées (peut-être disparition ou prédation d'un adulte), il n'y a pas eu de reproduction. D'habitude, le nourrissage intensif a lieu courant juin et les jeunes sont volants dans la 3ème semaine de juin. Grâce à un agriculteur passionné d'ornithologie qui a installé des nichoirs à chevêches dans ses pâtures, 2 couples se sont installés à moins de 150 mètres de distance dans un petit village de Thiérache. Ces deux couples ont eu leurs jeunes en décalé. J'ai pu donc observer des nourrissages début juin chez un couple et mi-juillet chez l'autre.
Ici, apport d'un lombric.
Chouette chevêche (Aisne)
Chouette chevêche dans une pâture de Thiérache axonaise.
Son jeune est déjà gros et bien volant. L'adulte est venu à l'entrée de la cavité, un nichoir artificiel posé par l'agriculteur. La chouette ne vient pas nourrir son jeune et l'incite à la suivre pour commencer son apprentissage et son émancipation.
Pic noir (Aisne, Somme)
A la rencontre d'un couple de pics noirs dans une forêt de l'Aisne où je n'étais pas retourné depuis 7 ans. Pendant plusieurs années consécutives, les pics noirs avaient niché dans la même loge (ce qui semble contraire à la littérature sur le sujet). Puis, changement de loge*. Je m'installe un peu avant 7h du matin. Les adultes ont repéré ma tente affût. Ils sont venus ensemble et ont un peu hésité avant de venir mais à 8h, les nourrissages ont commencé. Je suis resté jusqu'à 16h et il y a eu 7 nourrissages. Deux par le mâle et 5 par le femelle, à peu près toutes les heures.
Ici la femelle adulte reconnaissable à sa demi-calotte rouge sur la nuque.
*Un grand merci aux découvreurs de la loge
J'ai pu voir deux jeunes mais il se peut qu'il y en ait un troisième au fond.
Les jeunes sont d'une discrétion absolue. Le plus téméraire et sûrement le plus vieux passait de temps en temps sa tête hors de la loge mais quelques minutes seulement. Le reste du temps, silence absolu. Impossible de savoir que des jeunes étaient dans les parages (sauf pendant le ravitaillement des adultes qui ne dure jamais plus d'une minute). Rien à voir avec les poussins de pic épeiche qui quémandent bruyamment et continuellement et dont la découverte est assez aisée.
Chambre avec mezzanine ! En fait, la loge du bas est une ancienne loge non occupée et bien évidemment, les loges ne correspondent pas.
Les pics noirs choissisent pour leur loge toujours un arbre dégagé, à l'écorce lisse (un hêtre) sans branche au-dessous ni touché par des branches d'arbres limitrophes (pour éviter leur mortel ennemi la martre, très bonne grimpeuse). La loge se situe à au moins 5m de hauteur.
Ici le mâle adulte avec sa calotte rouge complète.
Dans un bois près de chez moi, j'ai prospecté pour trouver une loge occupée par un couple de pics noirs. Pas facile car la meilleure période aurait été pendant le confinement. Tiens, cette loge par exemple a été rétrécie par une sittelle torchepot.
Celle-ci...
et celle-là sont occupées par des pigeons colombins. Zut !
Celle-ci n'a pas été finie, tout juste commencée. Re -zut !
Chouette effraie
Jeune chouette effraie, dernière d'une fratrie de 7 née dans une grange de Thiérache axonaise. Ceci grâce à l'agriculteur propriétaire des lieux qui accueille volontiers chez lui chouettes efraies et chevêches en disposant des nichoirs. Le soleil s'est couché ce soir-là à 21h39 et les chouettes ont commencé à chuinter à ce moment-là. Les jeunes sont volants et se sont retournés au nichoir à 22h20, éclairés seulement par un réverbère.
Bergeronnette printanière (Thiérache axonaise)
En attendant pendant des heures le busard, je me suis amusé avec les bergeronnettes printanières. Ici la femelle. On comprend la présence des bergeronnettes au vu des milliers de mouches pollenisant ce champ de colza !
Essayer de figer une capture n'est pas chose facile, je n'ai pas pu faire mieux.
Dès qu'il commençait à faire un peu chaud, j'ai été survolé par des dizaines d'hirondelles rustiques qui sont venies chasser au-dessus du colza. Un ballet fantastique mais trop rapide pour moi.
Je n'ai vu que la femelle apporter des brindilles et herbes pour confectionner le nid.
Quant au busard, il est passé jusqu'à 1m de mon affût, juste au moment où je venais de piquer un somme ! Ce n'était pourtant le moment de roupiller car il passait toutes les 2 à 3 heures... Heureusement que les bergeronnettes ont été plus coopératives.
Brocard (Thiérache axonaise)
Je prends un chemin agricole en soirée où j'ai pu voir pas mal de lièvres et un traquet motteux. En venant tôt un matin, deux chevreuils étaient sortis juste devant moi d'un épais brouillard. Je roule au pas, à très faible allure quand soudain surgit un brocard. Il me fixe quelques secondes. C'est dans ces moments qu'il faut toujours avoir l'objectif juste à côté de soi et les deux vitres avant baissées.
Il prend la poudre d'escampette...
...pour finalement m'observer à bonne distance pendant de longues minutes.