rapace
Pygargue à queue blanche (côte picarde)
Après 4 années d'absence, revoilà un pygargue à queue blanche immature sur la côte picarde! Il est arrivé début décembre. On reconnaît l'individu juvénile à sa queue et à son bec sombres. Ici, c'est probablement un jeune de l'année. Adulte, il aura la queue blanche et son bec sera jaune. Impossible de se tromper sur son identification : avec ses 2,40 m d'envergure, il ne passe pas inaperçu!
L'endroit doit être parfaitement approprié à ses exigences car ce pygargue vient hiverner exactement là où son dernier congénère a été observé et vient se percher sur le même arbre! Un endroit riche en proies diverses. Le pygargue se nourrit de poissons, d'oiseaux aquatiques. Il est aussi volontiers charognard.
Les pygargues immatures sont plus migrateurs que les adultes qui sont sédentaires. Ces grands aigles nichent en Islande, Scandinavie, en Allemagne et Europe de l'Est. Généralement, on observe les pygargues à queue blanche en hivernage près des grands lacs de Champagne.
On sait grâce à des textes d'époque (dès 1850) que la présence de jeunes pygargues à queue blanche hivernant sur la côte picarde n'était pas rare. Nombre d'entre eux ont été tirés...
Sa présence aujourd'hui est plutôt exceptionnelle.
Ici, notre pygargue, de guerre lasse, quitte son perchoir après avoir été houspillé par deux corneilles (dont une est visible en haut de la photo).
Le pygargue peut rester de longues heures immobile perché à la cime d'un arbre ou à même le sol à découvert.
C'est bien évidemment un oiseau protégé. Lors de l'hiver 2009-2010, il était resté de décembre à début février sans encombre même s'il lorgnait pas mal sur les nombreux canards appelants du coin. Des chasseurs ont pu l'observer manger un chevreuil qui avait été percuté par une voiture, ce qui lui a fourni un bon garde-manger pendant plusieurs jours. D'autres l'ont vu attraper des rats musqués.
Partout où il passe, de nombreux oiseaux viennent le houspiller. Buses variables, corneilles et pies ne lui laissent que peu de répit. Malgré la différence de gabarit, cette pie bavarde est venue le provoquer de très près.
Cela n'a toutefois pas troublé beaucoup notre pygargue.
Fiche détaillée sur cet aigle.
Faucon crécerelle.
Pour faire ces photos, j'ai installé mon affût avant le lever du jour. Une buse variable semble être l'hôte habituelle des lieux. Elle s'est fait déloger momentanément par...
...une triple buse au vu de son poids : de 4 à 7 kg!