photos d'oiseaux
Article dans le Journal Des Amiénois sur mon expo sur le hibou des marais
Mon expo sur le hibou des marais à la bibliothèque Hélène Bernheim a eu les honneurs de la gazette de la Métropole amiénoise dans un article d'Antoine Caux.
Un grand merci à lui !
Chevêchette d'Europe (Hautes-Alpes)
Voici une série de photos réalisées lors d'un stage encadré par les photographes Stéphanie et David Allemand avec Marco, guide dans le parc des Ecrins (Hautes-Alpes). L'objectif était de découvrir la chevêchette d'Europe, plus petite chouette d'Europe, dans le cadre magnifique des mélèzes en couleurs d'automne. Les chouettes en cette période ont chassé les jeunes et chantent pour chercher un nouveau territoire ou conserver celui de l'an passé. La stage a été très physique ! On a grimpé de forts dénivelés avec nos gros sac à dos pour rejoindre les mâles chanteurs. La chevêchette n'est pas très farouche. Une fois repérée, ce qui n'est pas une mince affaire, on peut l'approcher sans qu'elle craigne la présence humaine. Une bonne forme est indispensable. Il faut parfois grimper à quatre pattes et faire des prises de vue à flanc de montagne dans des positions accrobatiques sinon inconfortables. J'ai laissé tomber le trépied après la première journée ! Trop lourd à porter et impossible à utiliser ! Le résultat a été au rendez-vous grâce à la fine équipe qui nous encadrait.
La proximité peut être parfois déroutante, comme cette chouette qui nous observait à moins de 5 mètres !
Le biotope de la chevêchette : un vrai Paradis !
Presque sur le toit du monde.
Si elle fait partie de la famille des rapaces nocturnes, la chevêchette est très diurne et chasse volontiers de jour. De nombreux passereaux (roitelets, mésanges noires, becs croisés des sapins, tarins des aulnes) viennent la houspiller. Elle y répond par une totale indifférence.
Deux de mes photos dans le livre du concours Bird Photographer Of The Year 2022
Très fier d'avoir deux de mes photos de hibou des marais avec la mention "commended" dans le livre du prestigieux concours du Bird Photographer Of The Year 2022 collection 7 (300 photographies, 256 pages). Les photos des autres photographes sont magnifiques, c'est un honneur d'être publié à leurs côtés et d'avoir été sélectionné par le jury.
Chouettes effraies (Picardie)
Il y a presque 2 ans, j'ai installé dans cette chapelle un nichoir à effraies. Le lieu était occasionnellement fréquenté par une effraie mais une nidification n'était pas possible car il n'y avait aucune surface plane en hauteur. La pose du nichoir, lourd et volumineux, tenu aux poutres du toit par un système de cordages à 3,50m de haut, a été une sacrée épreuve physique. J'ai été aidé dans cette tâche sans quoi cela aurait été impossible.
Durant la première année, malgré plusieurs affûts, aucun oiseau n'est apparu. Ce n'est qu'en décembre dernier qu'une effraie s'est installée durablement. Je sais aujourd'hui que c'est le mâle (que l'on voit à gauche). Quelques mois plus tard, gros coup de palpitant quand une deuxième effraie est apparue. La femelle s'est installée dans le nichoir. Tout semblait indiquer qu'une ponte aurait lieu. Jusqu'à début juillet, je n'ai vu aucun nourrissage. Le mâle s'envolait, allait visiter quelques instants la femelle, puis plus rien. Tout début juillet, les deux effraies ont quitté le nichoir et se sont faits des papouilles sur le toit. J'ai cru que la reproduction avait avorté et qu'une nouvelle parade avait lieu.
En fait non : il n'y avait plus assez de place dans le nichoir car il était occupé par 4 jeunes ! Inutile de vous dire ma joie en découvrant tout ce petit monde venant admirer le monde depuis leur balcon.
Ici le mâle adulte, le seul blanc de la famille ! L'effraie des clochers est surnommée aussi dame blanche. La plupart ont en effet une livrée blanche et quelques-unes sont rousses. C'est le cas de la femelle adulte qui a transmis la couleur de son plumage aux 4 poussins. Maman toujours, papa peut-être, haha !
Les jeunes sont particulièrement curieux. Ils peuvent sortir à la lumière du jour pour inspecter les alentours mais le plus souvent, il faut attendre le crépuscule ou l'aube. L'ambiance est alors terrible en fin de journée avec simultanément les chants de la chevêche et de la hulotte dans les pâtures et bois avoisinants. Les chants de l'effraie sont beaucoup moins mélodieux, sinon glaçants, ce qui n'a pas arrangé sa réputation dans les siècles passés. J'étais en place souvent à 4h30 le matin. L'activité était intense durant la nuit. Les oiseaux me passaient dessus et sont même venus à deux reprises se percher sur ma tente affût ! N'ayant pas mis les arceaux, j'ai reçu deux effraies sur la tête !
La quadrature du cercle !
Les jeunes rentraient au nichoir vers 5h45 mais aimaient profiter du jour naissant. En revanche, à la moindre voiture passant en contrebas, tout le monde rentrait. On voit bien le grand disque facial permettant une écoute optimale pour la chasse nocturne.
Cette image fut un moment extraordinaire. Les jeunes effraies sont sorties relativement tôt en soirée. La lumière du jour était encore suffisamment présente pour que le ciel garde ses couleurs crépusculaires et le réverbère tout proche venait de s'allumer. Le mélange de lumière est juste ce que je voulais car je n'utilise aucune lumière additionnelle. Toutes les photos sont faites sans flash en lumière ambiante.
L'éclairage public étant automatique, le temps d'allumage du lampadaire était très variable durant l'été. Durant les jours les plus longs, le temps d'éclairage était de... 30 secondes par nuit ! Plus récemment, il avoisinait les 45 mn, ce qui m'a laissé plus d'opportunités pour photographier les chouettes.
Je dois dire que les conditions de prise de vues étaient assez rock'n roll : dans une tente d'1m², pour multiplier mes chances, j'ai installé, en plus de mon sac à dos et du siège, deux trépieds avec deux boîtiers et deux téléobjectifs (70-200 pour les plans larges et le 500 pour les gros plans). J'ai dans chaque main une télécommande reliée à chacun des boîtiers (en mode relevage automatique du miroir) car je travaille à des vitesses très lentes. Le moindre mouvement ou le moindre accroc du téléobjectif sur la toile de tente rendent la photo floue. La mise au point est manuelle (pré-réglage). Si l'oiseau vient là où je ne l'attends pas, la mise au point se fait en live view directement sur le boîtier. Il y a eu pas mal de déchets mais je suis super content au final. Et les jeunes acceptent beaucoup plus les mouvements et les bruits que les adultes.
En juillet, lorsque les adultes avaient déserté le nichoir et se papouillaient. Je pensais alors que la reproduction avait avorté et que de nouvelles parades avaient lieu. Heureusement, je me trompais !
Quand le plumage épouse l'architecture du toit !
Je n'ai jamais réussi à avoir les 6 effraies en même temps, mais 5, c'est déjà pas mal !
Bain de soleil à l'aube.
Hiboux grand-ducs (Hauts-de-France, 2018-2019)
Voici quelques images inédites de 2018 et 2019. Un couple de grands-ducs avait niché sur une bâtisse des Hauts-de-France. L'espèce est en expansion depuis le Nord, la Belgique et les Ardennes. En l'absence de falaises, elle montre une grande faculté d'adaptation pour se perpétuer. Les photos ont été faites sans aucun dérangement, les oiseaux étant habitués à la présence humaine sur ce site. Par mesure de sécurité toutefois, je n'avais pas publié ces photos car des abus semblent avoir été commis sur place avec éclairage au phare des oiseaux durant la nuit selon certains dires. Il fallait donc éviter toute publicité et un afflux de curieux. Des poussins sont nés, ont grandi durant ces deux années, mais beaucoup d'entre eux ont été retrouvés morts pour des raisons que je ne connais pas. Depuis, les oiseaux ont dû nicher ailleurs car il n'y a plus d'indices de présence sur le site.
Ici, le mâle écarte les ailes pour se rafrâichir par une très chaude journée estivale.
Le maître des lieux, avec des aigrettes qui me font penser... aux sourcils de Philippe Séguin !
Chant nuptial par une nuit d'hiver en compagnie du coq !
La grande duchesse était plus farouche que le mâle et sortait rarement de jour.
Avec son plumage mimétique, le hibou était souvent invisible des badauds.
Une petite sieste bien méritée.
Chouettes effraies (Picardie)
Le nichoir installé dans la chapelle porste ses fruits ! Un coupel s'est insatllé et j'entends les jeunes chuinter.
Le mâle est à gauche. Le plumage de la poitrine est blanc. La femelle, à droite, est quant à elle rousse. Je sui s super content !
Généralement, les chouettes effraies sortent 30 mn après le coucher du soleil mais il est arrivé une fois qu'elles se montrent 15 mn avant le coucher du soleil. Pour cela, il faut un calme absolu, sans dérangement humain.
Quand la nuit est tombée, les jeunes, que je n'ai pas encore vus, chuintent et réclament à manger. J'espère qu'ils seront toujours là à mon retour de congés. Le mâle, va bientôt partir en chasse.