Parc du Marquenterre (cigogne blanche, grande aigrette, sarcelle d'hiver, tadorne de Belon, foulque macroule)
En ce jour du 11 novembre, des rafales allant jusqu'à 90km/h balaient la côte picarde. Un groupe de cigognes vole à basse altitude en se démenant contre les bourrasques puis se pose sur le petit parcours (rouge).
Visiblement, il fait meilleur au sol. Nous avons pu les approcher d'assez près.
Grande aigrette qui plie sous les assauts du vent.
Elle est obligée pour avancer de croiser les pattes, inventant le pas croisé de l'aigrette. Tel le roseau, elle plie mais ne rompt pas.
Aux antipodes de la taille et de la couleur.
Foulque macroule se protégeant du vent.
De nombreuses sarcelles d'hiver se mettent en boule pour contrer le vent. Ces petits canards pesant 350 grammes (les plus petits d'Europe) sont des migrateurs qui viennent du nord de la Scandinavie ou de Russie pour échapper aux froids septentrionaux.
À partir de la fin août, ils arrivent sur leur lieu d'hivernage en France. Certains poussent le voyage jusqu'en Afrique.
Les sarcelles sont aussi des oiseaux très prisés par les chasseurs... Le temps n'était pas au rendez-vous. Grisaille et météo chagrine. Je n'ai pu faire de clichés vraiment intéressants de plus près. Malgré tout, c'est la période de l'année où le plumage des mâles est le plus beau. On les reconnaît aisément en cette période hivernale à la bande verte qui parcourt leur oeil. La femelle est plus grise avec la même bande colorée verte sur l'aile (qu'on voit bien sur son aile déployée ci-dessus).
Certains couples étaient très excités. Ils se poursuivaient à grands renforts de gerbes d'eau.
Une foulque macroule défend son territoire face à un tadorne de Belon beaucoup plus gros. Et c'est la foulque qui aura le dernier mot.
Sarcelle d'hiver femelle.
Des centaines de tadornes de Belon se sont mis à l'abri de la digue du parc pour échapper à la marée et aux bourrasques. Ça souflle quand même beaucoup!
Pour une raison inconnue (cri d'alerte, passage de prédateur), tous les canards s'envolent pour se reposer quelques mètres plus loin.