Dans une forêt ardennaise
Pour la troisième année consécutive, je cherche à assouvir un vieux fantasme : assister au brâme du cerf, voire observer un accouplement. Bon, je le dis tout de go, il va falloir que je repasse l'an prochain! Je ne reviens pas complètement bredouille néanmoins, la forêt ayant tant de belles choses à offrir. Par exemple ce lever de soleil. Après avoir marché dans la nuit, me voilà installé près d'une mare où se rendent cervidés et sangliers. Le jour pointe. Les premiers rayons du soleil percent les feuillages et viennent réchauffer cette matinée de fin septembre bien fraîche.
Tapis de mousse que l'on n'ose fouler.
Des arbres remarquables.
Je me voyais déjà photographier les combats et ébats des cerfs dans le contre-jour du matin avec pour toile de fond la brume de la mare, l'haleine des bêtes au combat ou en rut et les toiles d'araignées révélées par les gouttelettes du brouillard. C'est bon de rêver...
Le sol boueux est jonché de traces de sabots de cervidés et de sangliers mais aujourd'hui, personne ne s'est montré. Pourtant, les animaux sont venus la veille et le lendemain m'assure mon ami avec qui je me suis rendu sur place. On n'est pas au zoo...
Nous entendons brâmer partout. Au moins trois cerfs se répondent près de nous mais ils ne se déplacent pas. Qu'à cela ne tienne, nous marchons un peu histoire de profiter des trésors de la forêt.
Polypores soufrés (merci à Tipit60).
Au milieu coule une rivière.
Eau ferrugineuse révélée par sa couleur orangée. Très peu d'organismes peuvent vivre dans cette eau très acide.
Bon, je dis à l'an prochain, peut-être, aux cerfs qui auront passé la saison de la chasse...