somme

Balade printanière dans une roselière de la côte picarde. Les bruants des roseaux, oiseaux sédentaires et communs, sont en pleine parade. Les mâles écartent les rectrices (les plumes de la queue). Je n'ai vu que des mâles et aucune femelle pendant cet affût.

Le couple est toujours dans la cavité. Le mâle sort le premier et chante longuement. On le voit à sa gorge blanche qui se découvre. Je pense dans un premier temps qu'il appelle la femelle qui doit se trouver plus loin mais en fait non, elle sortira 15 mn après lui.

Les chevêches s'accoupleront juste une fois avant la tombée de la nuit, hélas loin de mon objectif. Facétieuses, les chouettes s'accouplent souvent loin de mon regard ou alors juste sous mes yeux mais dans un fatras de branches qui ne me permettent pas de faire une bonne photo.

Cela faisait des années que je n'avais pas photographié de martin-pêcheur. J'en vois tous les jours le long du chemin de halage de la Somme. Un vrai petit bolide qui rase les flots. J'entends souvent la fèche bleue avant de la voir. Soit par son chant soit par un "ploc" dans l'eau qui indique une action de pêche. 

Les chouettes chevêches commencent à se stabiliser dans la pâture où elles nichent depuis plusieurs années. Jusqu'à présent, elles venaient de l'autre bout du village. Depuis quelques jours, elles utilisent la cavité d'un vieux pommier à cidre comme dortoir diurne. J'ai eu la chance que le couple prenne un bain de lumière 15 mn avant le coucher du soleil dans une ambiance lumineuse exceptionnelle. Emotion garantie !

Ce mâle de pic noir creuse une loge dans un hêtre d'un bois de Picardie. C'est le plus grand des pics européens et il est en expansion. Le mâle construit plusieurs loges en hauteur dans des hêtres au bois bien lisse et sans branches basses pour éviter la prédation par les martres. Il creuse dans du bois vivant de grandes cavités qui serviront à d'autres espèces comme le pigeon colombin et même la hulotte. Si c'est le mâle qui fait le boulot, c'est la femelle qui choisira la loge à sa convenance. Il arrive que la même loge soit utilisée plusieurs années d'affilée.

Le mâle éjecte les copeaux de la cavité. Le mouvement esttellement rapide que j'ai été dans l'impossibilité de le voir à l'oeil nu ! Ce n'est qu'en faisant des clichés en rafale à 20 imges/seconde que j'ai pu voir une esquisse de mouvement !

La sittelle torchepot a eu l'impudence de harceler le pic pour lui voler sa loge en construction ! Elle n'a pas eu le dernier mot mais une fois le pic parti, si elle va plus vite que le pigeon colombin, elle réduira l'ouverture de la loge en maçonnant l'entrée avec de la boue pour empêcher toute prédation pour sa future nichée.

Comment ai-je repéré la loge du pic en construction ? Je susi allé dans les secteurs à hêtres déjà utilsés par le pic. Puis je me suis mis sous tente affût et j'ai patienté. Le pic fait du bruit en creusant sa loge et j'ai pus ainsi le détecter. En bas de la cavité, le pied du hêtre est jonché de copeaux. Un indice qui ne trompe pas. Quand il aura ses jeunes, le pic noir sera beaucoup plus discret en emportant au loin les fientes de ses jeunes pour la salubrité de la loge et pour éviter qu'elles n'attirent des prédateurs grimpeurs.

La saison des chevêches recommence pour moi. Les pommiers de la pâture ont été bien abîmés par la tempête Eunice mais les arbres avec cavités sont encore debout heureusement. Les chouettes commencent à s'activer mais assez tard, vers 19h.

Le mâle commence à chanter pendant une dizaine de minutes.

Puis la femelle arrive et j'ai la chance de pouvoir photographier un accouplement.

J'aime beaucoup ce petit oiseau que l'on retrouve même en plein hiver sur la côte picarde : le tarier pâtre. Il n'est pas très farouche et je le trouve très photogénique. Ici le mâle avec son collier blanc, sa poitrine rousse et son capuchon noir sur la tête.

Ici Madame dont les couleurs sont moins visibles.

Le couple se dispute déjà le perchoir !

Le très commun et néanmoins excellent chanteur merle noir.

La tempête Eunice de ce weekend a fait des ravages dans les vergers de pommiers à cidre centenaires de Picardie. Dans cette pâture, 3 arbres se sont couchés. C'est autant de cavités en moins pour les chouettes chevêches. J'avais mis un nichoir artificiel dans cet arbre. Heureusement, le nichoir ne s'est pas brisé en tombant avec la branche.

J'ai pu réinstaller le nichoir sur un autre pommier. Ils ne sont plus nombreux maintenant dans la pâture.

Ma première rencontre avec le cisticole des joncs. Un tout petit oiseau que j'ai pu voir se déplacer en bande de quelques individus sur la côte picarde.