cote picarde
Accouplement de cigognes blanches (Marquenterre)
En cette fin d'hiver et malgré le froid mordant, de nombreux oiseaux marquent leur territoire, bâtissent leur nid et s'accouplent. C'est le cas de ce couple de cigognes blanches qui a élu domicile dans le jardin d'amoureux de la vie sauvage. Il faut d'abord trouver l'équilbre pour le mâle qui a bien du mal à se stabiliser sur le dos de sa femelle. Notez la position des cous et des becs : attitude tendre ou bien moyen de se maintenir l'un l'autre pour éviter la chute?
À grands battements d'ailes, le mâle tente de poser ses pattes repliées et parallèles à celles de la femelle.
Ça n'a pas l'air évident!
Finalement, le mâle semble avoir trouvé la solution en s'aggrippant au cou de sa femelle.
Ça y est! Le mâle ainsi positionné peut coller son cloaque à celui de la femelle.
Les accouplements peuvent intervenir toutes les 20 mn ou bien alors de façon tout-à-fait aléatoire. J'attends, j'attends un deuxième accouplement quand gentiment, la propriétaire des lieux me propose un thé. Bon, je me décide. À peine suis-je attablé que j'entends les cigognes forniquer! J'ai vraiment de la veine! Heureusement, elles font durer le plaisir et j'ai le temps de prendre en catastrophe quelques clichés sans renverser sur moi ma tasse de thé.
Ici, on voit bien le mâle se maintenir en pinçant le cou de la femelle.
L'extase!
Pour bien marquer la fin de l'accouplement, les deux cigognes claquent du bec.
Chardonneret élégant, mésange bleue (Marquenterre)
Un autre visiteur régulier et très coloré : le chardonneret élégant. Il a l'air aussi sévère que le verdier.
Mésange bleue.
Mâles et femelles sont très semblables. Je ne sais en tout cas les différencier.
Verdiers d'Europe (Marquenterre)
Série sur les verdiers d'Europe, visiteurs quotidiens d'une mangeoire du Marquenterre.
Monsieur...
... et Madame.
Tarin des aulnes (Marquenterre)
Première rencontre pour moi avec un migrateur hivernal qui devrait être déjà être reparti vers le Nord : le tarin des aulnes. La météo toujours hivernale nous permet d'observer plus longuement ces visiteurs qui se déplacent en bande. Un ami m'appelle : une quinzaine d'individus fréquente sa mangeoire. J'arrive deux jours plus tard : il n'en reste plus que trois. Ce n'est déjà pas si mal.
Ici un mâle reconnaissable à sa tête noire, sa poitrine jaune et ses ailes striées de noir et de jaune.
Les tarins des aulnes sont à la recherche d'aulnes et de bouleaux pour se nourrir. Ils se déplacent au gré des réserves de nourriture. Ils sont souvent haut perchés.
La femelle, moins colorée mais qui a son charme aussi.
Pinocchio! Quand la tarin s'allonge, il ne ment pas mais il n'a plus du tout la même physionomie rondelette.
Bye, rendez-vous à l'hiver prochain.
Cigognes blanches (Marquenterre)
C'est bientôt le printemps et les ardeurs se font de plus en plus pressantes. Ici, accouplement de cigognes blanches revenues de leur migration africaine. Lorsque l'accouplement survient, je suis pris de court et n'ai pas le temps de changer d'objectif, d'où le malheureux cadrage rognant les ailes...
Ce couple s'est installé sur une plateforme qu'un amoureux de la nature a monté sur un arbre de son jardin, à dix mètres à peine de l'habitation. La classe! Télécigogne à travers la lucarne du toit. Qui dit mieux?
Un cadre en aluminium peint et des branchages peinturlurés de blanc pour simuler les fientes et provoquer ainsi une forte attractivité; les cigognes ont fait le reste. Le nid est occupé depuis plus de dix ans. Il semble que cette fois-ci, la femelle soit une nouvelle venue.
La plupart du temps, seule une cigogne reste au nid pour le garder car la concurrence est rude. Dès qu'une autre cigogne pointe le bout de son bec, elle l'intimide pour lui faire passer son chemin. L'autre locataire légitime du nid se nourrit dans les champs alentours pendant ce temps.
Un couple dans le vent!
Cigogne à moustaches.
Petits mamours avant accouplement. La femelle est celle en premier plan avec une tache noire au-dessus de l'oeil.
Après l'acte, les cigognes claquent du bec, surtout le mâle (à gauche), sûrement très content de sa prestation!
Bye.
Grimpereau des jardins (Marquenterre)
Rencontre avec le grimpereau des jardins, petit oiseau de 12cm de long qui fréquente les bois de feuillus, les parcs et les jardins (Source Le Guide ornitho). Il se nourrit d'insectes et d'araignées présents dans l'écorce des arbres. Pour cela, il dispose d'un long bec fin et incurvé.
Ses griffes lui permettent de grimper aisément le long des arbres de bas en haut. Il est très mobile, sans cesse en mouvement. Il n'est donc pas très aisé de le photographier. Il revenait sur ce tronc de conifère toutes les 20 minutes avec presque la rigueur d'un métronome. J'en ai attendu des tranches de 20mn pour prendre quelques photos nettes. Malheureusement pour moi, le point malgré un diaphragme à F/4 était souvent sur l'aile ou la poitrine et pas sur l'oeil.
Chasse horizontale.
Son bec lui permet de visiter toutes les anfractuosités de l'écorce, du tronc jusqu'aux rameaux.
Petite visite au sol.
Attitude un peu atypique où le grimpereau est comme dressé. La photo n'est pas très nette mais je vous la livre quand même.
Merle noir, pic épeiche (Marquenterre)
En voilà un "bétail de min coin" commun. Plus commun tu meurs! Et pourtant, je n'avais aucune photo potable de merle noir jusqu'à présent. Désintérêt de ma part? Peut-être. Mais cet oiseau que l'on voit si souvent comme la pie bavarde, le corbeau freux ou la corneille n'est pas si facile que ça à photographier. Une des raisons est la noirceur de son plumage qui n'est pas évident à gérer photographiquement parlant. Ici à l'ombre, je trouve son plumage superbe. On dirait qu'il est en costume de soirée.
Madame tire plutôt dans le ton marron.
L'oeil cerclé d'or.
J'ai assisté à une scénette intéressante. Pour attirer le pic épeiche, j'ai appliqué de la graisse végétale derrière ce tronc mais c'est la merlette qui détecte la nourriture en premier. N'ayant pas comme le pic la faculté de grimper au tronc, elle s'envole et tant bien que mal, va picorer un bout de graisse...
...avant de se laisser tomber la tête la première au sol.
Ce petit manège va se reproduire plusieurs fois. Ici, la merlette se nourrit tel un colibri.
Aïe! Le bec fiché dans le tronc! Simple illusion d'optique bien évidemment.
Cet exercice étant tout de même très fatigant,
la merlette va opter pour une autre solution faisant appel à... ses méninges?
Elle va venir s'agripper au lierre et contourner le tronc en restant accrochée. Bien calée, elle va pouvoir festoyer sans ces allers-retours épuisants au sol et semble me crier au visage sa victoire.
Tout cela sous le regard impassible de Monsieur.
Le pic épeiche se montre enfin.
C'est monsieur,
comme sa nuque rouge l'indique.
Bye.
Accenteur mouchet, bruant jaune, pinson des arbres (Marquenterre)
Voilà un visiteur peu régulier et assez farouche qui se fait houspiller par tous les autres passereaux : l'accenteur mouchet. Il lui faut attendre le bon moment pour son festin, à savoir une opportunité de quelques secondes où il sera seul.
Bruant jaune mâle, magnifique dans son plumage d'hiver. Il sera encore plus beau en plumage nuptial.
Rouge-gorge familier.
Pinson des arbres mâle.
Le bruant se nourrit beaucoup au sol.
Quelle poitrine! Notre pinson voudrait-il se faire plus gros que le boeuf? En réalité, les oiseaux gonflent leur plumage en hiver pour se réchauffer. On a parfois du mal à les reconnaître au printemps. On a l'impression qu'ils ont diminué de moitié et se sont racheté une nouvelle ligne (plus gracieuse) pour les parades nuptiales.
Verdiers d'Europe (Marquenterre)
Nouvelle série sur les combats de verdiers d'Europe, oiseaux volontiers querelleurs.
Tout est prétexte à joutes. Pourtant, la nourriture ne manque pas. Ils se battent entre eux (entre mâles et femelles et oiseaux de même sexe) et avec les mésanges, pinsons, rouge-gorge, etc...
Même au repos, le verdier n'a pas l'air commode! On dirait qu'il boude. Son plumage oscille entre le vert et le jaune.
Attaque aérienne en piqué.
Montée verticale vers les cieux.
Du balai! Bouh!
Pigeon ramier (Marquenterre)
Les pigeons ramiers viennent en bande. Ils sont sans cesse en alerte et au moindre cri d'alarme de merle ou de geai, au moindre mouvement suspect, ils décampent tous sur les cimes des arbres alentours.
D'un naturel plutôt farouche, les ramiers peuvent attendre plus d'une heure avant de descendre au sol, histoire de constater qu'aucun danger ne les menace. Ils épient les mésanges et les merles et quand ils sont sûrs qu'aucun prédateur ne les attend au sol, ils descendent en nombre.
Les pigeons ramiers présents dans les villes sont généralement peu farouches ce qui n'est pas le cas de ceux fréquentant les campagnes. Il faut dire qu'ils offrent un lourd tribut aux chasseurs.
Parfois, c'est la panique! Il suffit qu'un pigeon décolle pour que toute la compagnie se perche.
Il suffit qu'un des ramiers se décide à réatterrir pour que les autres le suivent à la queue leu leu.
Cachez ce bec que je ne saurais voir...