Pie-grièche écorcheur, corneille noire (Thiérache axonaise)
"Zorro est arrivé-é-é, sans s'presser-er-er". On connaît la fameuse ritournelle. Manque d'observation de ma part ou réel retard de migration, je n'ai vu que début juin mes premières pies-grièches écorcheurs.
Vous aurez bien sûr compris l'allusion à la célèbre chanson d'Henri Salvador : notre oiseau arbore fièrement un beau masque de vengeur masqué.
Son habitat typique est la haie d'épines. Il est posté telle une vigie et fond sur ses proies à terre. Il paraît qu'il peut empaler ses proies en réserve sur les épines des aubépines ou des églantiers. Je ne l'ai jamais vu mais l'histoire est belle.
Plus prosaïquement, notre pie-grièche utilise aussi des épines d'origine humaine comme reposoir. J'aurais préféré un bel églantier aux barbelés, mais bon...
J'ai pu observer presque uniquement le mâle.
Une proie est détectée...
La pie-grièche fonce dessus pour revenir quelques instants plus tard à son perchoir pour la déguster.
C'est l'unique photo que j'ai pu prendre de la femelle. Je pense que le nid était en construction.
Deux couples ont élu domicile dans cette haie à quelques dizaines de mètres d'intervalle. Ce fut l'occasion de quelques accrochages entre les deux mâles que je n'ai pu photographier. Ce mâle-ci, perché en haut du buisson, se bornait à chanter sur trois branches haut perchées sans jamais descendre contrairement à l'autre que j'ai pu prendre en photo.
Une corneille noire se pose juste à côté de moi. Décidément, cet affût est efficace.
Et un grand merci à Jean-Loup.