Hâble d'Ault (bruant des roseaux, aigrette garzette, tarier pâtre, canards souchets, lapins de garenne)
Bienvenue au hâble d'Ault, réserve avifaune située entre les falaises crayeuses d'Ault et la baie de Somme. L'endroit est riche en huttes de chasse et donc en oiseaux. C'est une halte migratoire pour nombre d'entre eux. Je me balade et au détour d'une petite roselière de fossé, un chant attire mon attention.
Un bruant des roseaux mâle tout-à-fait compatissant se prête au jeu de la séance photo.
Le bruant des roseaux porte bien son nom.
C'est bizarre, j'ai l'impression que les couleurs de son plumage sont un peu plus ternes que les bruants mâles que j'ai pu observer auparavant. Peut-être n'est-ce pas encore le plumage nuptial définitif?
J'étais à 5 ou 6 m de lui. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ma présence ne le dérangeait pas du tout. Je dois préciser que je n'étais pas à deux pattes mais à quatre roues.
À l'origine, j'étais venu avec l'espoir d'observer des hiboux des marais. Mon coeur bat, je vois à la jumelle un rapace sur un piquet. Je mets mon multiplicateur de focale. Damned! ce n'est qu'une buse! Et sur le moment, je me traite de noms d'oiseaux, essentiellement de grosse buse!
Scène assez incroyable que j'ai pu observer à deux reprises : une aigrette garzette vient se reposer à découvert sur l'aire de jeux d'une colonie de lapins de garenne.
Ses comparses chassent dans les nombreux rieux (petits cours d'eau) alentours mais elle reste là à se dorer au soleil couchant. Les lapins l'ignorent et batifolent parfois en fonçant sur elle, ce qui provoque quelques mouvements de nervosité vite passés chez notre aigrette.
Couple de tariers pâtres arrivés de migration en cette mi-mars. Ils se tiennent à distance sur deux piquets de clôture.
Monsieur Tarier.
Coucou qui revoilou? Notre bruant des roseaux. Il batifole avec Madame dans les roseaux. La scène est jolie mais un peu trop rapide pour moi.
Tiens, une autre aigrette en chasse. C'est un ballet incessant entre les garzettes et les grandes aigrettes. Un vrai festival.
Les ailes du désir.
Revoici notre tarier pâtre mâle.
Il fait face à sa femelle.
Bon, c'est une photo pour les connaisseurs du lieu avec la chateau d'eau en arrière-plan. La femelle est sur le haut du buisson à gauche.
Étrangement, c'est comme si c'était la femelle qui paradait. Le mâle reste stoïque sur son perchoir et c'est la femelle qui virevolte.
Vol de canards souchets.
Une fois n'est pas coutume, j'ai pris avec moi d'autres objectifs que le télé, notamment le grand angle. Il fait très beau ce jour-là. Le hâble n'est séparé de la mer que par une digue et on voit le soleil se coucher à l'horizon.
Juste avant de repartir, j'aperçois mon tarier pâtre qui se détache sur le soleil couchant. Combien de temps va-t-il rester perché là? Vite, je sors mon objectif.
C'est la course contre la montre. L'oiseau va et vient. Ouf! il reste. Mais c'est quand je veux cadrer que je m'aperçois de la rapidité avec lequel l'astre se couche.
Je mets mon muliplicateur de focale car je crains que le tarier ne s'envole si je m'approche. Le temps de le faire, tout le cadre est à refaire. Un peu de précipitation et j'oublie de faire une mesure spot sur le soleil. Les couleurs sont un peu plus pâlotes qu'en réalité. Dommage. Mais j'aime bien ce tarier comme posé sur le disque solaire.
Mon trépied est dans le coffre. Dois-je prendre le temps de tout déballer? Je tente le tout pour le tout. Je mets tout ce qui me tombe sous la main sur le toit de la voiture pour caler mon télé. Rien à faire, je suis trop bas et le soleil qui descend inexorablement. Bon, je déclenche à main levée au 1/200ème.
Ça valait quand même le coup, non? Bonne nuit, Monsieur tarier.