Buse variable (Marquenterre)
Il est 16h30. Après une journée d'affût, je suis congelé. Mes jambes sont complètement engourdies. Je reste uniquement parce que la lumière est belle, par réflexe photographique. À l'heure où je m'apprête à partir, où je n'attends plus personne, la buse qui traîne régulièrement dans le coin vient se percher à 15m de moi.
Dans le courant de la journée, elle effectue de nombreux allers-retours, houspillée par les geais et les corneilles. Elle peut rester perchée de longues minutes sur sa branche de prédilection ou bien ne rester que quelques secondes.
Face-à-face tendu avec une corneille noire. Le corvidé vient se poster tout près de la buse dans une tentative d'intimidation. La buse feint l'ignorance ou bien décolle tout de suite.Finalement, la buse aura le dessus et chassera la corneille, pour cette fois.
Bon, d'accord, la photo est mal cadrée. Là où je suis, ma focale est trop longue et j'ai du mal à anticiper les déplacements de la buse. Mais j'en ai un peu assez des photos posées, alors je poste quand même cette photo avec un peu de mouvement.
Des serres puissantes.
Repos sur une patte.
Mon sentiment en regardant le dessin du plumage de cette buse était de voir une forêt de conifères se détacher sur de la neige. Des envies nordiques peut-être?
Une fois la buse envolée, je sors de l'affût. J'ai du mal à marcher tellement mes jambes sont enkylosées par le froid et l'immobilité et ce malgré mes bottes fourrées. Je décide de faire le tour de la pâture. C'est alors que je suis transpercé par le vent glacial dont j'étais protégé par les parois de l'affût. Aïe! Tant bien que mal, je me dirige vers ma voiture pour me réchauffer. Je ne sentirai le bout de mes orteils qu'après de longues minutes auprès du radiateur de mes amis vivant à proximité.
Ce n'est pas ça qui m'empêchera d'y retourner!