Une cigogne blanche a pris un bain dans une mare. Elle en ressort plutôt sale et a beaucoup perdu de sa majesté ! Elle restera de longues minutes à s'ébrouer. C'est une scène assez inattendue et je trouve originale.

La cigogne sèche ses ailes tel un cormoran.

Une fois à peu près au sec, elle prend son envol, sûrement encore alourdie par le poids de l'eau.

Couple de cigognes noires dans les Ardennes. Je suis venu un peu plus tôt en saison. J'ai pu voir les adultes 35 mn sur 10 heures d'affût.

Cet adulte est resté au nid 30 mn après le départ de l'autre adulte qui s'est envolé en survolant mon affût.

Les cigognes noires restent très peu au nid. Elles vont chasser de longues heures durant à plusieurs kilomètres à la ronde.

Le nid est presque toujours dans un gros chêne au cœur de la forêt. Il est très difficile d’anticiper l'arrivée des oiseaux car les jeunes sont quasi muets et la végétation est si dense que je ne vois les adultes qu'une fois posés au nid.

Régurgitation de la pêche de la cigogne noire. Quand les jeunes seront un peu plus grands, les adultes déposeront la nourriture et repartiront sitôt après, ne restant au nid que quelques secondes pour revenir environ 4 heures après.

Quatre poussins ont vu le jour.

Nous sommes au mois de mai et il fait encore bien froid. La cigogne se couvre le bec de ses plumes pour éviter de perdre de la chaleur.

Le premier adulte arrivé au nid lève la tête car...

...le second arrive.

Une joie toute contenue et pour ainsi dire silencieuse par rapport aux cigognes blanches qui claquent du bec bruyamment. Sitôt après, le premier adulte s'envole.

Cet adulte est resté 30 mn au nid. Il a vaguement remis quelques branches puis est resté immobile à côté des jeunes.

Le voilà parti en me survolant. Bye et à l'année prochaine je l'espère.

Cigognes noires juvéniles dans les Ardennes. Les jeunes sont encore en duvet.

Le nid est situé dans un gros chêne dans une forêt des Ardennes à une douzaine de mètres de hauteur loin des activités humaines. La cigogne noire est un oiseau très farouche et très sensible au dérangement humain. Toutes les précautions sont donc nécessaires pour affûter.

J'ai affûté une journée en venant très tôt le matin.

Les jeunes commencent déjà à exercer leurs ailes.

Ils sont aussi très propres et fientent en dehors du nid.

Un couple de grèbes castagneux niche dans un petit rieu de la côte picarde. L'approche se fait en voiture avec filet de camouflage à la vitre du conducteur et grand filet de camouflage sur les vitres passagers avant et arrière. En effet, j'ai le soleil dans le dos et je pourrai être vu en transparence.

Le nid est fait d'herbes aquatiques attachées à un élément solide (une branche ou une racine).

Les adultes quittent parfois le nid pour quelques minutes. En ce cas, ils recouvrent consciencieusement les œufs afin qu'ils ne soient pas repérables par des prédateurs.

Une fois les œufs découverts, l'adulte s'installe dessus pour les couver.

Régulièrement, l'autre adulte vient apporter des matériaux pour consolider le nid.

Chacun des adultes couve en alternance. Ici, passage de relai. J'ai dû attendre que l'ombre gagne le nid car la lumière directe renadit impossible la gestion des feuilles au vert tendre avec le plumage sombre des grèbes castagneux. Du coup, j'avais très peu de profondeur de champ et je n'ai pu avoir les deux adultes nets.

Cette petite histoire s'est malheureusement mal terminée. Il a beaucoup plus ces derniers jours en Picardie et le nid a été emporté. Il est arrivé pareille mésaventure au couple de martins-pêcheurs que je suis depuis deux ans en vallée de l'Hallue : le terrier a été inondé et les jeunes ou les oeufs ont probablement succombé car il n'y a plus aucune activité des martins-pêcheurs.

Étourneau sansonnet en vallée de l'Hallue en quête de vers de terre.

J'étais venu spécialement pour la pie-grièche écorcheur. J'avais repéré plusieurs buissons où elle chassait. J'ai choisi cette haie d'aubépines dont les fleurs étaient encore en bouton.

J'ai installé mon affût très tôt le matin. J'étais placé en contre-jour, caché derrière la haie, sachant que le soleil serait très vif. Ce fut un mauvais calcul car la pie-grièche a chassé face au soleil toute la matinée. En clair, elle était de l'autre côté de la haie.

Je le saurai pour la prochaine fois. A mesure que le jour a avancé, la pie est revenue de mon côté de la haie. Si je ne suis pas allé de l'autre côté de la haie (ce qui aurait plus rapide que d'attendre que le soleil ne tourne), c'est que la pâture de l'autre côté de la haie était blindée de vaches. Rédhibitoire.

Pour une fois que je ne ramène pas la pluie avec moi... Je l'ai regretté car la lumière était très dure. Je suis content tout de même car je n'en avais pas photographié depuis longtemps.

Ici un mâle reconnaissable à son masque de Zorro qui lui bande les yeux.

Couple de pies-grièches écorcheurs.Ces oiseaux sont des migrateurs qui hivernent en Afrique. Ils aiment chasser à l'affût sur les piquets de pâture. Ils prélèvent des insectes et même des petits rongeurs ou de petits oiseaux.

Femelle de pie-grièche écorcheur.

Le mâle a beaucoup chanté en ce début mai. Il se postait tout en haut des aubépines. Je l'ai vu chasser un autre mâle mais aussi le tarier pâtre qui voulait utiliser le même perchoir. Son chant est un méli-mélo d'imitations d'autres oiseaux. Je l'ai même entendu imiter une perdrix grise.

Bye et j'espère à bientôt.

Tarier pâtre dans une haie d'aubépines de Thiérache axonaise

Traquet motteux en Thiérache axonaise.

J'affûte dans une pâture où j'ai repéré nombre de passereaux. Je me suis placé en bordure d'une haie d'aubépines. Le soleil se lève dans les graminées. La pâture est très humide et heureusement, les vaches broutent dans la pâture contiguë.

Dès que je m'installe, c'est l'émeute ! Les bovins, très curieux de nature, viennent me voir et s'agglutinent derrière les barbelés pendant de longues minutes et me hument. Je pue ou quoi ? Ah, ah! Tout ça pour dire qu'il est impossible d'affûter dans un pré avec des vaches sous peine de voir son affût défoncé et ses efforts ruinés.

Ici, ce taureau, dont je ne connais pas la race, serait un superbe candidat pour le salon de l'agriculture.

Brocard.

Pommier en fleurs.

Les oiseaux n'ont que l'embarras du choix pour les perchoirs. Malheureusement, ce ne sont pas toujours des esthètes ! Ils vont au plus efficace, j'ai nommé les nombreux poteaux et fils de fers barbelés qui bordent les prés et offrent une vue imprenable sur leurs proies. Je préfère, au lieu de m'en lamenter, les comparer à de petites notes de musique sur des portées.

Ici un mâle de linotte mélodieuse.

Femelle de tarier pâtre.

Monsieur tarier pâtre.

Femelle de linotte.

Mâle de pie-grièche écorcheur. J'étais venu pour cet oiseau.

Suite au prochain épisode.

Des lièvres en goguette sur fond de soleil couchant.

Un lièvre pas très farouche. Il était sur le bas côté puis a filé dans le fossé. Je me suis avancé un peu en voiture : il était à 5 m de moi, tranquille.