Chevreuil, chardonneret élégant, grues cendrées (Lac de la forêt d'Orient)
Comme le lac du Der en Haute-Marne, le lac de la forêt d'Orient dans l'Aube est en réalité une retenue d'eau artificielle en amont de Paris pour éviter les crues dans la capitale. Les berges sont souvent des digues bétonnées qui n'ont rien de photogéniques. Après avoir tourné autour du lac asséché en ce moment, nous trouvons un petit coin bucolique. Un chevreuil nous dévisage, part dans les fourrés puis revient pour franchir un petit ruisseau.
Facile!
Chardonnerets élégants, friands des graines de chardons.
Les seules grues que nous avons pu approcher. En petit nombre, elles ont l'air moins farouches qu'en grandes colonies de plusieurs centaines d'individus.
Grues cendrées, chevreuils (Louze)
Telle une nuée de bombardiers. Pour qui ne vit pas dans une région de passage migratoire de grues cendrées, voir un tel spectacle est extraordinaire. La côte picarde est une passe migratoire importante mais les oiseaux passent souvent au large et ne sont pas de l'envergure des grues. Ici au Der, impossible de les manquer. Elles passent toutes par là dans un corridor restreint. Nous nous sommes installés sous affût à proximité d'un champ où un agriculteur a épandu du fumier et à côté d'une parcelle où un champ de maïs vient d'être fauché. Ceci devrait attirer nos grues.
Nous les voyons au loin par centaines mais ce sera juste le plaisir des yeux. Elles passeront leur chemin.
Je me suis un peu amusé à recadrer les photos en panoramique.
Les grues nous boudent mais pas nos chevreuils qui refont leur apparition.
Ah! Deux grues se sont finalement posées derrière le chevreuil. Leur présence devrait inciter les autres à se poser. Nous avons pu remarquer que l'attrait visuel des congénères chez les grues était fort.
Effectivement, un autre groupe se pose...mais bien plus loin. Caramba!
Au final, les restant d'épis de maïs seront dégustés par une espèce très prisée en cette saison...
Moineaux friquets (Louze)
Une petite compagnie de moineaux friquets s'abat juste à quelques mètres sur un églantier. Beaucoup d'oiseaux sont friands en période hivernale de ses fruits, les cynorhodons.
Les moineaux friquets se font de plus en plus rares. Cousins des moineaux domestiques de nos villes et villages, ils vivent plus à l'écart des hommes, souvent en lisière de forêt.
Bye...
Chevreuils (Louze, Haute-Marne)
Petite périgrination en Champagne-Ardenne à l'occasion de la 15ème édition du festival de photographie animalière de Montier-en-Der. Le hasard nous fait nous arrêter à Louze en quête de grues cendrées. Elles sont des dizaines de milliers à faire halte au lac du Der sur leur route pour le sud de l'Europe. Si les grues sont farouches (on n'a pas pu les approcher à moins de 400m), un groupe de chevreuils s'est montré plus conciliant.
En ce qui concerne les chevreuils, ça n'a pas été la louze pour nous!
Nous sommes sans affût. Nous sommes sur leur territoire et ils nous contournent prudemment mais sans crainte.
Le crépuscule approche. Je n'ai plus beaucoup de lumière et je dois pousser les ISO pour faire une photo nette en mouvement.
Chevrillard qui passe à côté d'un épouvantail à grues rudimentaire. les agriculteurs essaient de protéger ainsi leurs cultures des groupes de grues qui peuvent s'abattre par centaines sur une parcelle. On peut bien voir ses jeunes bois en velours.
Chevrette.
Petit vol de grues cendrées au soleil couchant. Celle qui ferme la marche est une juvénile bien reconnaissable à sa tête exempte de tache blanche.
Bergeronnette des ruisseaux, rouge-gorge (Vallée de l'Hallue)
Le martin-pêcheur n'est pas le seul à trouver le perchoir à son goût. Bergeronnette des ruisseaux.
Un couple réside de façon sédentaire près de l'étang. Les bergeronnettes sont surnommées hoche-queues car elles balancent constamment leur queue et leur corps. On peut les repérer à leur couleur jaune et à leur vol onduleux ponctué fréquemment de leur chant qui revèle leur présence.
Le biotope de la bergeronnette des ruisseaux est bien sûr lié à l'eau (mares, étangs, ruisseaux).
Rouge-gorge familier.
Martin-pêcheur (Vallée de l'Hallue)
Rendez-vous a été pris avec mon fidèle compagnon. Les connaisseurs ne s'y tromperont pas : je lui ai mis à disposition une belle branche avec des lichens et pour fond un noisetier aux belles couleurs automnales.
Au bout de quelques minutes, il fait son apparition et contrairement à d'habitude, il me fait l'honneur de rester de longues minutes.
Les photos se ressemblent, j'en conviens, mais j'aime chaque position, chaque attitude. Je suis content qu'il stationne aussi longtemps sur la branche. J'avais eu le loisir d'observer son manège lors de mes dernières visites. Je le voyais disparaître dans un petit rieu sans savoir où il se postait. J'ai disposé cette branche et bingo! elle lui a convenu.
C'est toujours le même mâle qui vient à ma rencontre, reconnaissable à ses deux mandibules noires. J'ai déjà vu la femelle à l'approche mais visiblement, elle ne fréquente pas les mêmes coins pour pêcher.
Le martin a plongé sans rien ramener à la surface. Il vient se repositionner quelques mètres plus loin sur un autre noisetier de 2 mètres de haut.
C'est l'occasion d'une petite toilette.
Ah! Quelque chose va se passer. Le martin lève sa queue plusieurs fois...
...et me gratifie d'un prodigieux jet de fiente! Fichtre!
Après une autre pêche infructueuse, le martin va se poster sur un saule tortueux à plus de 5 m de hauteur et surveille un vaste plan d'eau.
La même photo avec un brin de soleil.
Je me suis déplacé entre-temps avec mon perchoir. Qu'à cela ne tienne, le martin est chez lui et suit le mouvement.
Je me régale! Quand je pense que lors de mes dernières visites, j'avais dû attendre plus de trois heures pour un passage oscillant à chaque fois entre 10 et 20 secondes. Là, il me fait la totale.
Le martin lève la tête en voyant passer au-dessus de lui un couple de bergeronnettes des ruisseaux, lui aussi hôte sédentaire des lieux.
La toilette est importante chez tous les oiseaux contre les parasites et pour mieux fendre l'air et l'eau.
Le soleil fait des apparitions de plus en plus fréquentes. Je préfère mon martin à l'ombre, sinon, la lumière est déjà trop dure en ce milieu de matinée. Cependant, les rayons mettent ici bien en valeur les plumes de sa gorge.
Le martin subitement descend au sol. Il ouvre son bec à plusieurs reprises, laissant apparaître une minuscule langue pointue.
Tel un rapace nocturne, il régurgite une pelote, peut-être constituée de résidus d'épinoches. C'est un petit poisson osseux dont il est friand et qui est recouvert d'épines, ce qui rend sa digestion délicate. Le martin-pêcheur ne peut en effet digérer les écailles et les arêtes des poissons qu'il consomme.
Au cours de la matinée, je l'ai vu pêcher plusieurs petits poissons...
...qu'il a à chaque fois avalés sur la berge et jamais en hauteur sur un perchoir (ici, une épinoche). Dommage...
La lumière devient de plus en plus violente. Je reste pour la beauté de l'oiseau.
Chanceux propriétaire qui a un hôte de marque aussi proche de sa maison.
See you...