Macro sur insectes dans le Trièves (ouest du massif du Vercors du côté de Clelles)
Une fois n'est pas coûtume, nous voici au sud de la Loire, dans le merveilleux massif du Trièves, à l'ouest du Vercors (Isère). En cette mi-août, la faune et la flore de moyenne montagne se prêtent encore aux yeux du promeneur. Ici, un splendide Lysandra Coridon.
Beau comme un Apollon... Ce papillon porte bien son nom.
Grand nacré que sa courte vie n'a pas épargné au vu de ses ailes déchirées.
Papillon demi-deuil (merci à jean-michel).
Sylvaine (idem).
Zygène de la bruyère (Zygaena fausta).
Tomise (araignée blanche).
Cette mouche aux yeux verts serait une Tephritidae, ou "mouche des fruits".
Cétoine dorée (famille des coléoptères).
Autre variante de cétoine dorée .
Zygene de la spirée (insecte lépidoptère). C'est un papillon de nuit actif en journée.
Simple bourdon.
Pour finir, si vous voulez voir de splendides photos d'insectes en macro (dont des bétails picards!), reportez-vous sur le site de Stéphane Losacco http://lumieres-d-insectes.over-blog.com/.
Bourdons sur chardons bleus (Amiens)
Bon, je ne me renouvelle pas trop par rapport à l'été dernier où j'ai commis un article semblable, mais je suis toujours autant émerveillé par mon massif de chardons bleus et tous les insectes volants qu'il attire.
Les bourdons sont légions et malheureusement, les abeilles se font rares.
Les "abeilles charpentières" ou Xylocopa Violacea sont aussi très friandes des chardons bleus. Elles sont impressionnantes par leur taille et leurs reflets noirs et bleus.
Une grande première dans mon jardin : une libellule de type calopteryx nous a fait l'honneur d'une visite, sûrement en raison de la mare creusée l'hiver dernier.
Dans un bois près d'Amiens, (Lapin de garenne)
Mon petit lapin,
De ta peau prends bien soin,
Avant qu'au loin
Tu n'entendes le chasseur et son chien.
Boulonnais (hirondelles rustiques)
Si une hirondelle ne fait pas le printemps, l'oiseau est synonyme pour moi des vacances estivales. C'est un peu ma madeleine de Proust. Enfant, j'en ai passé des heures à observer son va-et-vient dans l'écurie pendant la traite des vaches.
Il faut dire que les jeunes sont des puits sans fond! Comme dit le dicton, mieux vaut les avoir en photo qu'en pension!
Emblématique de mon enfance, l'hirondelle se fait de plus en plus rare. Les étables d'antan ont notamment laissé la place à de grandes stabulations très hautes de plafond peu propices à leur installation. Pourtant intimement liée à l'homme, l'hirondelle rustique est victime des pratiques agricoles modernes (diminution du nombre d'agriculteurs, de l'élevage et donc des bâtiments ouverts) mais aussi des particuliers qui rechignent à laisser une porte ouverte en permanence (cave, garage) ou à nettoyer les fientes des oisillons.
En ce qui concerne l'environnement de ce nid, les hirondelles ont tout pour se plaire : de la paille et de la terre affleurant un ruisseau tout proche. Voilà un mélange tout simple pour une construction en torchis.
Dans cette étable du Boulonnais dans le Pas-de-Calais, les conditions sont réunies pour leur nidification : le lieu est ouvert jour et nuit et deux vaches sont traites matin et soir par des agriculteurs à la retraite. Elles ramènent avec elles chaleur et mouches en abondance.
Ce n'est pas évident à voir mais le nid est en haut à gauche. Les petits se sont calfeutrés en me voyant monter sur l'escabeau pour la photo. Une photo plus intéressante aurait été de mettre en scène les parents lors du nourrissage. Mais là, il m'aurait fallu une commande à distance ou par infra-rouge pour ne pas effrayer les parents ainsi que plusieurs flashs pour le premier plan et l'arrière-plan. Pour améliorer la photo, il y a même moyen de fixer un objectif grand angle près du nid et des flashs déportés pour atténuer l'éclair. Ben-Hur, quoi!
Pour voir ce genre de clichés de ouf, je donne un lien en fin d'article.
Je suis au 200mm avec un boîtier pas très réactif et un flash qui ne se déclenche pas en rafale. Du coup j'ai quelques photos en lumière naturelle qui ont aussi leur charme malgré le peu de vitesse (1/400ème).
C'est impressionnant comme les parents peuvent enfoncer leur bec profond dans le gosier de leur progéniture.
Sur les photos qui suivent, on peut voir comment les adultes prennent appui sur le nid avec leur queue et les filets, ces deux longues plumes de 3 à 6 cm qui bordent les côtés de la queue.
La cadence de nourrissage est soutenue. Chaque adulte revient environ toute les deux minutes et il y a cinq jeunes à nourrir.
On voit bien ici le mâle en premier plan auquel il manque un filet (généralement plus long que la femelle). Bon, le flash grille tout malgré l'utilisation du TTL. J'ai encore beaucoup de chemin à faire...
La femelle s'est laissée approcher à moins de 2 mètres après quelques jours de cache-cache. On voit bien la face rouge et les reflets bleus sur le dos.
L'arrivée de nos deux vaches est une manne pour notre couple : des dizaines de mouches les accompagnent! J'ai vu les adultes quitter le nid, attraper une mouche en vol sur le dos du bovin et revenir aussitôt vers les petits.
Les jeunes sont déjà bien grands et ont du mal à tous tenir dans le nid. Parfois, comme ici, il y en a un qui involontairement se retrouve éjecté et qui bat des ailes comme un fou pour ne pas tomber. Gare, car en bas, les chats rôdent. Les adultes d'ailleurs signalent leur présence par un cri d'alerte perçant et foncent en piqué sur les félins pour les éloigner.
Autre curiosité : le nid est très propre. Les petits fientent à l'extérieur. J'ai même assisté à une scène que je n'ai pas eu le temps de fixer : un petit s'est retourné pour fienter et un parent a attrapé la fiente dans son bec et s'est envolé. Pour quelle utilisation? Je ne saurai le dire.
Autre image d'Epinal : le rassemblement des hirondelles sur les fils téléphoniques. Migratrice, l'hirondelle nous arrive d'Afrique, son lieu d'hivernage, au début de printemps et repart généralement au mois de septembre. Quel courage, avec ses 20 grammes (dont 1 à 2 g de graisse qui lui permettent de faire le voyage) pour parcourir tous ces kilomètres.
La direction à suivre, plein sud, pour l'Afrique?
Pour en savoir plus et découvrir un magnifique reportage sur l'hirondelle rustique (dont des photos prises dans la Somme) et son hivernage en Afrique où elle est aussi décimée pour être consommée lors des famines, reportez-vous sur le site du photographe animalier Cyril Ruoso et Emmanuelle Grundmann http://www.ruoso-grundmann.com/. Allez dans l'onglet "reportages". Vous pourrez découvrir du travail de professionnel (le reportage est d'ailleurs paru dans Terre Sauvage il y a quelques années).