Val de Trie, Vimeu vert, Somme, octobre 2009 (Martin-pêcheur)
Aujourd'hui, rencontre avec un homme passionné qui travaille d'arrache-pied pour aménager et accroître une zone humide sur sa propriété située dans le val de Trie
dans le Vimeu vert. La superficie des zones humides, aires très riches en bio-diversité, ne cesse de décroître dans la pays par le fait du remembrement, de l'extension des zones agricoles et de
la pression immobilière.
Il subsiste heureusement encore des gens pour les préserver. Au menu, déboisement pour laisser repousser les roseaux où viendront les échassiers et les tritons. Plantation de saules têtards pour
la chouette chevêche et de peupliers pour les loriots, etc... De nombreuses espèces d'oiseaux et de batraciens profitent ainsi de ces îlots.
Cette journée fut le théâtre d'une rencontre avec le martin-pêcheur. Je n'en avais jusqu'à présent jamais vu d'aussi près. L'oiseau n'est vraiment pas farouche.
Un mâle reconnaissable à son bec tout noir.
Quand li a envie de déféquer, li toujours faire ainsi!
Finalement, vu la puissance du jet, je ne regrette pas d'être à distance raisonnable!
Hâble d'Ault, octobre 2009 (Héron cendré, coucher de soleil)
Ce qui est bien avec une sortie photo, c'est qu'elle réserve bien des surprises. On se déplace pour observer un oiseau qui n'est pas toujours au rendez-vous (en
l'ocurrence le hibou des marais, un hivernant qu'on a des chances d'apercevoir à partir d'octobre-novembre). Je dois me contenter d'une rencontre furtive avec un héron.
Ensuite, nada, si ce n'est un beau coucher de soleil sur Ault.
Les falaises reliant Ault à Mers-les-Bains.
Des cardères sauvages. Je vais en planter dans mon jardin et espérer avoir la visite au printemps de chardonnerets élégants, friands de leurs
graines.
Ça valait le coup de venir, non?
Vallée de la Haute Somme, octobre 2009 (Martin-pêcheur, foulque macroule, poule d'eau, héron cendré, canard colvert, grèbe castagneux, pigeon ramier)
Je voulais reprendre rendez-vous avec la famille Martin. Fidèle au poste, Madame est apparue dès le petit matin, ce qui explique le manque de lumière (je travaille au 1/80eme). Au premier plongeon, elle fait mouche.
Martine assomme l'alevin en le cognant contre son perchoir avant de le gober.
Je suis malgré tout trop loin de mon sujet. J'aimerais bien le voir de plus près. Malheureusement, des fonds boueux nous séparent. J'ai voulu installer un perchoir
plus proche dans l'eau, mais malgré mes "waders" qui me permettent d'aller dans l'eau jusqu'à la poitrine, j'ai failli périr enlisé! Et comme je n'ai pas prévu d'investir dans un bateau, il
va falloir que je trouve une solution.
Grèbe castagneux.
Canne calvert d'élevage (merci jean).
Foulques macroules sous une bonne averse!
Tombent les gouttelettes...
Martine fait une réapparition. Son bec est un véritable harpon. Elle n'est pas farouche : en raison de l'averse persistante, j'ai retiré mon objectif qui dépassait
de l'affût et qui commençait à prendre l'eau. Là, Martine pointe le bout de son bec. Je suis à une douzaine de mètres. Délicatement, je ressors mon objectif de l'affût et elle ne bronche pas.
Clic! Clic!
A retourner sa tête ainsi, on dirait une chouette.
Dommage! Le couple est bien présent mais je ne les verrai pas côte-à-côte ce matin.
Bon appétit! Tout ça n'a duré que quelques secondes.
Canard colvert ou plutôt "colblanc" probablement issu d'un élevage... Un genre de "pollution génétique" (merci à nath) alias maillard noir à col blanc
(merci jean).
Poule d'eau.
La poule d'eau se nourrit de végétaux aquatiques. Elle les arrache avec vigueur, ce qui provoque de beaux combats!
Une aubaine! Le héron cendré me fait l'honneur d'une visite, c'est rare car il est très méfiant. Il m'entend déclencher et tressaute alors que je me trouve à 40m et
ce malgré le bruit de la chute d'eau qui se trouve près de moi.
Hop! Il n'est resté que 5 secondes et s'envole déjà en s'arrachant quasiment à la verticale.
Voilà, il se sent plus à l'abri quelques mètres plus loin.
A l'instar de la poule d'eau, la foulque macroule mène des batailles mémorables avec son garde-manger.
J'adore cet endroit car les arbres se reflètent dans l'eau et lui confèrent des couleurs à la Monet.
Et pour finir, voilà nos deux ramiers. L'adulte regarde son jeune s'exercer au vol (naissance tardive-merci jean). Pas faciles à photographier les compères. Tout
comme les corvidés (geai, corneille, corbeau), on les voit souvent mais sont très craintifs et très méfiants.
Leçon d'humilité...(octobre 2009), liens vers des sites de photographes naturalistes professionnels
Pour celles et ceux qui connaissent peu le monde de la photo naturaliste, voici des liens vers trois parmi les plus grands photographes français. Ca rend très modeste. J'y suis allé faire un tour hier soir et je me suis dit que le chemin à parcourir était long et que la pente était très raide comme dirait l'autre!
Pour l'instant, je n'ai fait que me mettre en route. Heureusement vos encouragements me motivent car après avoir parcouru ces sites, j'ai eu deux sentiments contradictoires : quelle beauté! mais est-ce que je pourrais faire au moins une photo comme ça un jour? Quoi qu'il en soit, quelque soit la qualité des photos, j'espère au moins faire découvrir des coins près de chez vous et partager la vie sauvage qui nous entoure.
Tout d'abord Vincent Munier http://www.vincentmunier.com/, un jeune Vosgien qui a notamment fait un remarquable travail sur la chouette harfang et la chouette lapone.
Son aîné Vosgien Fabrice Cahez http://www.fabricecahez.com/home.asp
et Louis-Marie Préau http://www.louismariepreau.com/. Pour les photographes avertis, son site est intéressant car il donne les fiches techniques des prises de vues (diaph, vitesse, ISO, etc...). Il a aussi écrit un bouquin très utile "Photographier la nature en numérique" chez Delachaux&Niestlé.
Vous pourrez retrouver tous ces liens dans ma rubrique "Des sites internet à visiter"
Une aube en Thiérache (chants d'oiseaux, chevreuils, jour naissant)
Le jour se lève sur la Thiérache par un matin de septembre. Brouillard matinal, lueurs aux couleurs pastels de l'aube, puis premiers rayons de l'astre solaire. Les oiseaux chantent pour marquer leur territoire dans la forêt. Bucolique! "La journée appartient à ceux qui se lèvent tôt" dit l'adage populaire. A vous d'apprécier...
A la prise de son Daniel Delforge alias Bambi. Montage Dominique Choisy.
Parc du Marquenterre, octobre 2009 (Cormoran, cygne, canard souchet, sarcelle d'hiver, grande aigrette, grèbe castagneux, héron cendré, chevaux Henson, oie cendrée, ...)
Rendez-vous au parc du Marquenterre pour avoir peut-être l'insigne chance d'observer en ce moment le balbuzard pêcheur ou le faucon pèlerin. En attendant, le héron
cendré fait une apparition remarquée.
Amerissage tout en douceur. Le niveau d'eau est bas au parc en raison de la sécheresse de cet été. De l'eau de mer y a été introduite pour remonter le niveau et
garder les oiseaux à demeure.
Notre héron cendré passe à proximité d'une aigrette garzette.
Jeux de miroir...
Vol majestueux de grandes aigrettes qui s'apprêtent à pêcher côte-à-côte, sans concurrence apparente.
Question envergure, voici l'opposé de notre grande aigrette : la boule de plumes alias le grèbe castagneux.
Christique notre castagneux : il marche sur l'eau! Pour décoller, il détale sur l'eau et laisse derrière lui des petites empreintes ondées.
Les cygnes aussi décollent en marchant sur l'eau mais gagnent en hauteur.
Les cygnes ont fait de nombreux allers-retours, ne ménageant pas leurs forces. Celui-ci adopte une attitude de défense de son territoire (il fend littéralement
l'eau) qui peut paraître surprenante à cette époque de l'année.
Grand cormoran.
Le décollage n'est pas des plus gracieux! Note artistique en bassin nulle! Notre ami est bien meilleur à la pêche au grand dam des pisciculteurs.
Un grand cormoran séchant ses ailes regarde passer sans broncher deux sarcelles d'hiver.
Les cormorans se sont rassemblés en colonie avec la marée haute.
Des sarcelles d'hiver femelles. En dépit du fait que ce sont les plus petits des canards, elles ont un vol très rapide.
Des oies cendrées qui s'abreuvent.
Le Henson, cheval emblématique de la baie de Somme. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Henson_(cheval))
Les oies ont laissé la place à l'abreuvoir.
Femelle de canard souchet...
...et le mâle reconnaissable à son oeil jaune. Ce dernier a perdu la superbe de son plumage nuptial. Il perd une partie de ses plumes et ne peut plus guère voler
(merci à Nath pour les explications). C'est son plumage d'éclipse qui se rapproche de celui de sa femelle.
Tous les deux ont un gros bec très caractéristique aisément identifiable.
Et pour finir, une petite bergeronnette grise.
Alors évidemment, pas de balbuzard ni de faucon pèlerin! On ne peut pas tout voir mais j'ai pu observer tous ces oiseaux en une matinée, ça vaut le coup,
non? Pour pouvoir admirer les rapaces dans l'enceinte du parc, allez y faire un tour ou bien visiter le blog du parc du Marquenterre dans la rubrique "dernières photos prises dans les affûts du
parc" http://www.marquenterrenature.com/categorie-10522265.html