Échasses blanches (Basse vallée de l'Aude)
Cet étang de la basse plaine de l'Aude recèle bien des trésors. Un grand nombre d'échasses blanches fréquente le lieu. Les échasses font partie de la famille des limicoles. Elles hivernent en Afrique et nous visitent en printemps et en été.
Je vous propose une (longue) série sur cet oiseau très gracile.
De nombreux combats émaillent la journée en cette période nuptiale. Les échasses sont très bruyantes pendant la nidification.
Les échasses se nourrissent surtout d'insectes. Ses longues pattes lui permettent de chercher sa nourriture dans les eaux plus profondes que d'autres limicoles. Elles s'alimentent à la surface de l'eau ou dans la végétation dans des eaux douces, saumâtres ou salées (source le Guide ornitho). En l'occurrence, les eaux de cet étang sont douces.
Les mâles ont en général la tête plus noire que les femelles mais le motif est variable (Le Guide ornitho).
Saurez-vous déceler notre échasse, qui doit se délecter des araignées qui pullulent?
Après s'être grattée, l'échasse étire sa patte à l'horizontale vers l'arrière mais je n'ai pas su saisir cet instant.
Au soleil, le plumage du dos qui semble noir révèle des reflets métalliques verts.
Les échasses sont venues quasi contre mon affût. J'avais même de la peine à les faire rentrer dans mon cadre. J'aurais pu faire des photos sans être camouflé à condition de ne pas trop bouger mais ceci aurait complètement hypothéqué mes chances de voir les autres oiseaux de type aigrette garzette.
En période nuptiale, la cour du mâle est un véritable cérémonial. La femelle indique qu'elle est prête en baissant le cou. Le mâle entame alors pendant deux bonnes minutes une sorte de danse autour de sa belle.
Il fait plusieurs fois le tour de sa belle en se lissant le plumage à l'aide de son bec.
Il donne des coups de becs dans l'eau.
Puis c'est la grande chevauchée avec un certain talent d'équilibriste.
Petit à petit, le mâle va rapprocher son cloaque de celui de la femelle pour la fécondation.
La descente se fait dans un geste parfaitement maîtrisé.
L'épilogue est on ne peut plus mignon. J'ai attendu de longues heures avant de pouvoir photographier cet instant de face.
Le couple reste enlacé, becs croisés, pendant de longues secondes avant de se séparer.
Je ne sais pas ce qu'il y avait là mais ça devait être bon à manger. L'amour, ça creuse!
Se retrouver le bec dans l'eau...
Les couples sont très territoriaux à ce que j'ai pu observer. Dès qu'un intrus pointe le bout de son bec, le couple fait front et va faire passer un sale quart d'heure à l'étranger.
Étape 1 : l'intimidation.
Étape 2 : rès rapidement et sans sommation, c'est l'attaque.
L'intrus boit vite la tasse.
Le couple n'aura de cesse de le pourchasser.
Attaque en piqué par l'arrière!
Petite toilette matinale.
À bientôt pour une prochaine série sur l'étang.